Encore des années à rouler pour ces vieilles twingo, mais désormais électriques …

Désosser des vieilles twingo encore bien solides, extirper toute la partie moteur thermique, et les “rétrofiter” au budget le plus juste. C’est maintenant l’activité quotidienne de ce garage normand.

On commence part tout sortir … et on s’aperçoit qu’il y a plein de place pour le rétrofit …


En 2018, en plein mouvement des gilets jaunes, après avoir roulé 60 000 kilomètres durant l’année et en avoir payé le prix du carburantSébastien Rolo a un déclic. Il s’intéresse à ces mécaniciens amateurs qui transforment leur véhicule thermique en électrique. Il faut dire que cet intérêt coule dans ses veines. Son grand-père maternel, Paul Lormeuto, qui a inspiré le nom de la société, avait transformé un vieux châssis Ford en voiture car il ne pouvait pas en acheter une.

Après que ces transformations soient devenues légales, et à la faveur d’un changement au niveau professionnel suite à la crise sanitaireSébastien Rolo se lance dans le reconditionnement.

La batterie est conçue et assemblée par l’entreprise qui a choisi la technologie Lithium-Fer-Phosphate, technologie aujourd’hui jugée la plus fiable face aux risques d’échauffement et moins dépendante de métaux stratégiques.

“La voiture n’a pas été construite autour de la batterie comme c’est le cas pour une voiture électrique neuve”, nous explique Sébastien Rolo, “ce qui implique que nous devons maîtriser la forme des packs de batteries pour pouvoir les disposer dans les espaces disponibles“.

Un moteur de 38 kWatt, 55 chevaux pour 16 kWh de batteries réparties en quatre modules de 4 kWh, logés en lieu et place du réservoir, du levier de vitesse, et sous le capot. Avec une autonomie comprise entre 100 et 150 km, la Twingo de Lormauto est destinée à un usage urbain.

Des batteries prennent la place de la boîte de vitesses et du réservoir devenus inutiles.

La planche de bord devient noire, tout comme les sièges, remis à neuf. Les volants fatigués sont recouverts de cuir.

De la Twingo originale, il ne reste que la carrosserie et le châssis. S’ils fonctionnent encore, les lève-vitres, les phares ou la climatisation restent aussi.

« Aujourd’hui il y a 40 millions de voitures en circulation en France. On ne va pas pouvoir toutes les jeter pour se tourner vers l’électrique, ce n’est pas possible et ça risque de ne pas être socialement accepté. » Après la Twingo, choisie car très présente sur le marché de l’occasion, Lormauto pourrait faire des tests sur une Fiat 500 et une Peugeot 107, des voitures également produites à grande échelle.