La vasopressine, un traitement efficace contre l’autisme ?

Alors qu’au moins 670 000 personnes en sont atteintes en France, leur substrat neurobiologique reste mal compris. Les traitements disponibles sont limités et présentent des effets indésirables. La vasopressine, un neuropeptide produit par le cerveau, a récemment été mise en avant comme un possible traitement contre les troubles du comportement social, et l’utilisation d’un modèle préclinique a permis d’élucider des mécanismes d’action.

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Dépression et inflammation : le rôle émergent du système immunitaire en psychiatrie

La dépression est une maladie mentale fréquente, et mal comprise. Elle est caractérisée par des symptômes tels qu’une tristesse persistante, un manque de motivation à effectuer des tâches habituelles, une perte d’intérêt et de plaisir, une grande fatigue, des troubles du sommeil, une perte d’appétit… mais également un sentiment de désespoir, qui peut mener jusqu’à des pensées et gestes suicidaires.

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Les pieuvres sont les reines du camouflage.

Les pieuvres sont des prédateurs diurnes qui cessent leur activité le soir. Leurs téguments sont sans cesse en modification de couleur et de texture. Ce comportement  peut relever du signalement (communication entre individus, c’est particulièrement le cas lors des périodes de frai pour les mêmes comme pour les femelles).

Mais dans la plupart des cas, il s’agit d’un réflexe de camouflage pour leurrer soit un prédateur, soit une proie. De par leur tégument surchargé en cellules spécialisées, les pieuvres peuvent se transformer à la volée en bloc de corail, en éponge ou en banc de sable. Avec la couleur adéquate et la texture correspondante.

Ces modifications tégumentaires reposent sur trois éléments principaux.

1 – concernant la couleur, un système de pigments et de réflecteurs (quasi miroirs) permet de reconstituer la couleur et l’intensité lumineuse due l’environnement immédiat. Les pigments, allant du jaune au rouge, sont situés dans des milliers de saccules situés dans les strates supérieures de la peau, appelées lipophores., . Au repos, ils constituent des taches minuscules, mais des petits muscles  peuvent écarter ces poches pigmentées et les couleurs se révèlent de manière à créer des motifs au plus proche des objets qui l’entourent.

2 – Les cellules réfléchissantes sont de deux types.

A -Celles qui renvoient la lumière qu’elles reçoivent : la peau du mollusque est alors blanche pour une lumière blanche, bleue pour une lumière bleue … l’animal devient quasiment invisible. Encore mieux, certains calmars « allument » sous eux des bactéries luminescentes qui  éclairent uniquement vers le bas, ce qui annule les effets d’ombre, l’effacement est parfait !

B – Les secondes sont comme des bulles de savon qui par un phénomène d’irrisation, reflètent des couleurs différentes selon l’angle de vue.

Cette combinaison de couleurs et de renvoi-miroir permet aux pieuvres de présenter des couleurs et des motifs sans limite, et  en temps réel des modifications du paysage sous marin.

3 – Les modifications de texture reposent sur la présence active de muscles cutanée qui peuvent contracter des portions de tégument pour  les épaissir ou leur infliger des élevures qui pourront mimer des végétaux,  des minéraux (galets, récifs), voire même des céphalopodes collègues et néanmoins concurrents quant on est en chasse ou en période du frai.

N’oublions par un élément supplémentaire de succès pour un camouflage réussi : la posture. De par sa position (allongée au maximum pour « coller » à un banc de sable, ou au contraire contracté et hérissé de cloques pour se mêler à des algues, la pieuvre sait donner à son corps la taille maximum pour impressionner, ou bien jouer l’effacement, quitte à détaler à la seconde où elle estime que sa ruse est éventée.

Jean-Yves Gauchet

Végétariens contre carnivores: un débat de trente siècles.

Le  végétarisme est un mouvement social qui repose sur un engagement individuel, et qui prend un essor très marqué depuis quelques années, ceci dans le monde entier. Est-ce un phénomène de mode, ou bien un principe d’écologie et de bonnes conduites en rapport avec nos difficultés du XXIème siècle ? Sûrement non, il s’agit de principes et de débats qui ont quatre mille ans de recul, ils se sont simplement désormais laïcisés.

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Hypersensibilité: les manifestations, les parades (#2)

Ce phénomène aux mille facettes cliniques, reste un mystère pour une médecine que se perd dans ses propres éparpillements. Pour comprendre et réagir, il faut revenir aux bases de la physiologie.

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Hypersensibilité: tout se joue dans notre conjonctif.(#1)

Longtemps appelé « tissu de remplissage et de soutien », le conjonctif apparaît désormais comme un domaine clé  de notre physiologie, qui bien au delà de son rôle nutritif et hydratant, organise à distance la gestion des gènes (épigénétique) en fonction de  facteurs extérieurs (l’environnement) ou intérieurs (émotions, encrassements métaboliques, etc.). Et c’est la qualité hydrique du conjonctif qui conditionne les équilibres (ou les pathologies)  de bien des tissus qui y sont plongés.

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