On pourra toujours séparer les convives, étaler les horaires, le risque majeur de contamination dans les lieux publics reste bien celui de la climatisation
Une étude chinoise bien documentée en montre le processus.
Voici le plan de table reconstitué après avoir retrouvé les convives et retracé leur évolution clinique (en rouge, la date de leurs premiers symptômes).
Le jour du repas, la seule personne contaminée était en A1. Dans la tradition chinoise, on échange volontiers sa nourriture avec les compagnons de table. Et on comprend alors que 4 co-convives aient été contaminés. La table B, voisine directe, a eu aussi son lot de virus partagé. Mais la table C, en particulier les convives C1 et C2, n’auraient jamais dû tomber malades, aucun contact ni direct, ni même proche.
Les tables E et F ont été indemnes.
La clim envoie son flux juste en arrière de la table C . Et l’on comprend tout: l’air brassé revient en vagues de ressac vers sa bouche d’origine et ramène du virus vers son point d’origine.
Car l’air en mouvement est toujours tourbillonnant, et il faut prévoir les vortex en retour.
Comment gérer cette malédiction ? Les clients vont se ruer vers les terrasses … qui seront limitées au moins dans un premier temps. Mais à l’intérieur, le confort attendu est une atmosphère fraîche avec un air renouvelé. Equation délicate.
On attend 20 à 30% de fermetures d’établissement dans l’année. Les enseignes de (fast?) food sont déja à l’affut des premières victimes.
Jean-Yves Gauchet