Nous avons déja abordé les capacités multiples de la metformine pour notre santé. L’hyperglycémie étant établie comme un danger majeur, bien au delà des diabètes, elle est la cible de nouveaux traitements très récents et prometteurs.
Commençons par une pathologie récente et ubiquitaire: le covid long. Cette affection qui suit l’infection initiale et dure plusieurs mois ou plus selon des symptômes divers (fatigue, essoufflement, toux, douleurs musculaires, anxiété), est nettement moins violente lorsque les patients ont été traité pendant 14 jours par metformine dès le début de l’infection, et ceci particulièrement chez les obèses. Encore faut-il que les médecins aient l’autorisation de soigner! Ce fut le cas à l’Université de Mineapolis (Docteur Murrey) sur 1126 patients.
On retrouve là les effets conjugués de cette molécule, à la fois régulateurs de la glycémie (au niveau du foie) mais aussi anti-infectieux et immuno-modulateurs.
L’hyperglycémie est liée en permanence au surpoids, à la lipidose hépatique, et à l’obésité. Mais auusi à un vieillissement accéléré de tous les tissus (glycation des protéines, etc…).
Et c’est là qu’interviennet de nouvelles molécules pour cibler le récepteur du peptide analogue au glucagon-1 (GLP-1). Réellement efficace pour pousser à la production d’insuline, et d’en améliorer l’fficacité cellulaire, l’Ozempic (c’est son nom) fait perdre du poids! Et c’est d’ailleurs l’une des raisons qui rend ce médicament intéressant pour plusieurs. En fait, l’Ozempic a des effets directs sur les récepteurs du glucagon-1 (GLP-1) qui médient les zones du cerveau impliquées dans la régulation de l’appétit, y compris dans l’hypothalamus et le cerveau postérieur, conduisant finalement à une réduction de l’apport énergétique.
En diminuant l’appétit, les rages d’aliments et en augmentant la sensation de satiété, l’Ozempic aide à réduire les apports alimentaires. Alors, en diminuant les calories consommées quotidiennement, on finit par perdre du poids! D’où une ruée vers l’Ozempic pour cette molécule efficace … et bien sûr des accidents de posologie ou d’acceptabilité.
Un nouveau compétiteur vient d’entrer dans la danse, le zepbound, du laboratoire Lilly’s. Jusqu’ici appellé mounjaro et réservé aux soins pour les diabétiques (comme une vulgaire metformine), elle ressort maintenant comme produit amaigrissant, sous forme d’injections mensuelles.
Dans un pays où 16% de la population est en diabète 2 et 42% sont en gros surpoids, le zepbound est considéré comme un futur “blockbuster” qui fera la fortune du labo (à 800 euros l’injection, on comprend …).
Dans un pays où 16% de la population est en diabète 2 et 42% sont en gros surpoids, le zepbound est considéré comme un futur “blockbuster” qui fera la fortune du labo (à 800 euros l’injection, on comprend …).
Ce sera donc la guerre avec le labo Nordisk qui propose déjà l’ozempic pour les malades du diabète, mais aussi sous le nom de wegovy pour le surpoids.
Une autoroute est ouverte pour ces médicaments déja éprouvés (metformine, nicotinamide ribose, rapamycine) ou plus récents (voir plus haut) en visant une population toujours plus large: des diabétiques aux obèses, puis aux maladies métaboliques du foie, des reins et des vaisseaux, et enfin le graal: une action anti-vieillissement de réduction calorique maintenant bien établie … alors qu’il suffit de jeûner deux jours par semaine deux fois par mois…..
Jean-Yves Gauchet.