Le « daïsugi » consiste à faire pousser plusieurs arbres sur une seule et unique souche. Pour ce faire, il faut tailler les jeunes pousses de façon à ne garder que celles qui poussent vers le haut. Ainsi, le bois obtenu ne contient aucun nœud et est beaucoup plus résistant.Un arbre taillé selon la méthode du « daisugi » produit du bois pendant environ trois siècles.
Cette technique forestière dite “Daïsugi” est née au Japon il y a huit siècles, dans un pays au sol remuant où l’on construit en bois (le cêdre étant prédominant), alors que la plupart des terrains forestiers sont pentus, les zones de plaines , rares, étant dévolues à l’agriculture.
Cette méthode consiste à produire du bois en taillant massivement le « cèdre mère », pour que seules les pousses les plus droites se développent. Tous les deux ans, le « cèdre mère » est taillé minutieusement à la main, pour ne laisser que les branches supérieures. Après environ 20 ans, les pousses devenues massives sont récoltées comme bois de construction, soit replantées pour repeupler les forêts.
Un arbre taillé selon la méthode du « daisugi » produit du bois pendant environ trois siècles.
Pour que les arbres puissent atteindre une telle longévité, tout en préservant la qualité du bois obtenu, il est nécessaire de les entretenir tous les 2 ou 4 ans. Pour cela, il faut enlever les pousses qui pourraient faire apparaître des branches horizontales. Le but de cette manœuvre est d’empêcher que l’arbre ne s’étende en largeur.
Les chutes obtenues après l’entretien des arbres peuvent être utilisées pour la fabrication de combustibles utilisés pour les systèmes de chauffage, comme le charbon de bois, ou la granule. Elles peuvent également être replantées. Ainsi, rien ne se perd, ce qui témoigne encore plus de l’aspect écologique du « daisugi ».A
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Alors que la technique du Daisugi a perdu de sa popularité, elle permet de produire du bois 140 % plus flexible que le cèdre ordinaire. Le bois profite également d’une solidité et d’une densité supérieure à 200 %. Une technique forestière qui mérite une attention particulière des acteurs dans la filière forêt-bois français. Des essais sont en cours pour déterminer si cette technique peut être appliquée à des arbres fruitiers. Si tel est le cas, alors la production de fruits décuplera, ce qui aura pour effet d’augmenter la croissance économique des pays qui utiliseront cette méthode.