Quand une batterie nickel/lithium prend feu, il très compliqué d’éteindre cette combustion de métaux qui flambent à très haute température. Un exemple récent, en Australie, concernant les “mégabatteries” de Tesla.
La Victoria Country Fire Authority (CFA) a publié lundi une déclaration selon laquelle une batterie de 13 tonnes a finalement été éteinte après quatre jours, selon Bloomberg.
“Il y a eu au départ une batterie en feu, qui s’est propagée à une deuxième batterie qui était très proche de celle-ci“, a déclaré le chef des pompiers de la CFA Ian Beswicke dans un communiqué. CFA n’a pas encore déterminé l’origine de la combustion spontanée de la batterie Tesla.
Le problème avec les batteries lithium-ion est qu’en plus d’émettre des fumées toxiques lors d’un incendie, la quantité d’eau pour éteindre le feu est considérable.
Pour une batterie de voiture Tesla ordinaire pesant environ 1 200 livres, il faut environ 20 tonnes d’eau pour éteindre l’incendie. Certains incendies de véhicules Tesla ont emporté plus de 75 tonnes d’eau.
En cas d’incident, les pompiers n’ont pas la technologie pour éteindre rapidement et efficacement un incendie de batterie lithium-ion.
Imaginez maintenant une batterie de 13 tonnes qui prend feu et la quantité d’eau nécessaire pour l’éteindre. La CFA n’a pas divulgué le nombre de tonnes d’eau nécessaires pour éteindre l’incendie, mais les déclarations montrent qu’il a fallu quatre jours pour éteindre les flammes.
En ce qui concerne les quantités considérables de gaz et de fumée émises par l’incendie de la batterie lithium-ion, aucune donnée quantifiable n’a encore été publiée par CFA détaillant l’impact environnemental.
Les batteries: le “gros point faible” des ces véhicules électriques qu’on nous impose à court terme.
En dehors du “goulet d’étranglement” des métaux rares, et des conditions scabreuses de leur extraction, les batteries sont lourdes, soit le quart du poids du véhicule.
On fait donc des carrosseries en aluminium dont l’extraction génère ces terribles boues rouges, déchets insolubles issus du traitement de l’alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l’arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane, que l’on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d’environnement, comme à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône.
Peut on encore parler de développement « durable » ?
Jean-Yves Gauchet