A coté de la tendance “négligé sportif”, le style “hyper slim” s’affirme en soirée ou même en journée pour affirmer un corps parfait. A connaître, les effets pervers de cette tendance.
Les créateurs de “tendances” n’ont qu’un mot à la bouche: “silhouette”.Par divers artifices vestimentaires, on peut “retravailler” une silhouette pour la faire rentrer dans un moule, celui du canon esthétique du moment.
Les siècles précédents ont vu souffrir les femmes enserrées dans des corsets générateurs de troubles circulatoires et respiratoires.
Le soutien-gorge ne s’est répandu qu’après les années 20, dans une forme plutôt souple en phase avec cette “libération du corps” qui tenaillait cette élite féminine en quête d’émancipation. Mais les dictateurs de la mode ont vite repris le dessus en imposant des accessoires sanglés bardés d’armatures. Sous couvert de beauté, les femmes replongeaient dans l’inconfort et l’aléa médical.
Quant aux souliers, ils peuvent également entraîner des épreuves conséquentes à ceux, et surtout celles qui les portent.
Le Dr Elisabeth Vaughan, de Caroline du sud, a fait tout un travail d’observation sur des centaines de femmes, pour arriver à cette conclusion: il existe un lien mesurable entre le port de soutien-gorges et la présence de nodules dans les seins. Nodules bénins qui disparaissent spontanément lorsque les femmes concernées délaissent cet accessoire.
Selon ces travaux, corroborés par d’autres chercheurs, il existe deux facteurs principaux qui agissent pour provoquer ces kystes mammaires.
1- l’action mécanique, qui elle-même est multiple.
Il y a principalement “l’effet garrot” qui consiste à comprimer les tissus et donc à gêner la bonne circulation lymphatique au niveau de la poitrine.
Or, ce drainage permanent est essentiel pour évacuer les toxines ou les diverses substances irritantes qui ont tendance à s’accumuler dans le tissu mammaire. Deux facteurs principaux: l’intensité de la pression, et le temps de la compression. Certaines femmes s’enserrent la poitrine même la nuit …
Et puis, toujours dans le domaine purement mécanique, on a le frottement de la peau avec soit des renforts rigides, soit des textiles mal supportés ou carrément toxiques: frottement, inflammation, souffrance cellulaire, acidité tissulaire: le terrain est mûr pour l’apparition de kystes.
2 – l’action purement biochimique due aux substances imprégnant le soutien-gorge. Il s’agit d’un contact permanent, très serré avec un tissu généralement lavé tous les jours et plus ou moins bien rincé. Ces substances auront d’autant plus de facilité à passer via l’épiderme, que les seins sont lavés, puis enduits de déodorants ou de crêmes qui constituent un pont idéal pour leur passage.
Un autre chercheur, Sidney Singer, a réalisé entre autres une étude aux iles Fidji, où deux populations de femmes ethniquement homogènes se cotoient: les “traditionnelles”, qui en restent au sari asiatique, et les “modernes”, qui ont adopté le port du soutien-gorge. Il s’avère qu’à conditions d’alimentation et à environnement égal, les “modernes” sont nettement plus sujettes aux kystes mammaires, et en conséquences aux tumeurs du sein.
On peut estimer que ces “modernes”, en plus du port du soutien-gorge, fument sans doute plus, utilisent force cosmétiques, portent des vêtements en synthétique … Mais c’est bien au niveau des seins que se joue l’impact délétère.
Un autre accessoire d’habillement peut s’avérer dommageable: la chaussure. Avec ses deux hypertypes: l’escarpin de cigogne et et la tong de traine savatte.
L’une et l’autre ont des conséquences sur la cambrure naturelle de la colonne vertébrale, avec tous les ennuis qui en découlent, depuis les douleurs posturales jusqu’à des céphalées ou des arthroses, en particulier du genou.
Le pied doit idéalement être soutenu par un talon “raisonnable” de deux à quatre centimêtres, qui peut d’ailleurs se trouver dans la chaussure sous forme de semelle intérieure adaptée (cas des chaussures de sport).
Sachons également que la plante des pieds, zone de sudation exacerbée, est également une zone d’absorption des tous les produits chimiques qui imprègnent chaussettes et souliers. N’oublions pas qu’un des moyens expéditifs de se séparer d’un fâcheux, en Afrique, est de lui enduire le cuir de ses chaussures avec l’alcaloîde disponible au village … Le résultat est atteint en moins de trente jours. C’était la durée à attendre, au temps béni des cours de la Renaissance, pour un résultat identique chez celles et ceux à qui on avait offert des gants également imprégnés d’arsenic ou d’antimoine …
Plus récemment, la mode “unisexe” des slips réduits à une maigre lanière immiscée dans une intimité malmenée, nous avons nommé le string, a fait beaucoup pour la prospérité des gynécologues et autres proctologues: nos muqueuses ne sont pas faites pour un tel effort et un tel débordement chimique et bactérien.
Angelina Viva