Foirage des masques, des tests, des traitements, des modalités de confinement, et maintenant foirage des vaccinations. Cocorico, notre équipe gouvernante fait un quasi sans faute dans les mauvais choix et les excuses douteuses. Faisons le point.
Bon, la France est en Europe, et nous sommes supposés coordonner nos efforts pour gérer au mieux ce désastre sanitaire. d’où ces commandes en commun de médicaments (arnaque au remsedevir) et de vaccins (les vaccins à ARN ont dégainé les premiers, chapeau les artistes, les autres vont suivre mais ne seront pas forcément compatibles …).
Les vaccins à ARN sont très fragiles, il faut une chaine du froid rigoureuse (et coûteuse) difficile à mettre en oeuvre.
Et donc ça a trainé, trainé, avant les quelques centaines de premières vaccinations, en particulier dans les Ehpad.
Soyons honnête, les circonstances étaient défavorables: les fêtes de Noël, rien de tel pour tout désorganiser et démotiver, et puis le démarrage en trombe dans les autres pays (dès le 21 décembre en Allemagne), alors qu’en France, les fameux congélateurs n’étaient pas encore installés/certifiés. D’où ce retard différencié si net avec nos voisins.
Mais au vu des contraintes, le choix des Ehpad aura été calamiteux: on a voulu rapprocher les vaccins des vaccinables, alors qu’il fallait réunir les vaccinables (d’autant mieux qu’ils sont volontaires) autour des vaccins.
Les pays qui auront mis en place des “vaccinodromes” dans des gymnases ou des hôpitaux, auront pu, autour d’un unique congélateur, vacciner à bride abattue des volontaires pour lesqel(le)s le fastidieux formulaire de consentement éclairé se fait en dix secondes …
Car ce sont bien les populations actives, mobiles, qui hors confinement se mettent en danger, et non pas les résidents d’Ehpad qui sont, certes fragiles, mais reclus en dehors de l’épidémis galopante. Et ceci d’autant que les essais vaccinaux n’ont pas été réalisés sur des “vieux”, mais sur des personnes d’âge médian, plus robustes et plus répondeurs au vaccin… d’où les 90% de “succès”.
C’est au tout début janvier que nos dirigeants changent leur fusil d’épaule, et étendent la vaccination à un bien plus vaste public, en préconisant ce que médecins et élus locaux demandaient depuis un mois: des centres de vaccinations (devenus en langage familier “vaccinodromes) où l’on puisse avec le minimum de contraintes mettre en route une vaccination généralisée pour celles et ceux qui en ont le plus besoin… et surtout pour casser le coté contagieux de l’épidémie.
Les vaccins de divers modèles pharmacologiques (à ARN, à antigènes classiques, à vecteur viral) vont arriver les uns après les autres, et ça va être une belle pagaie au niveau des rappels: à quelle date, combien de doses ? Les premiers installés ont un énorme bonus: ils sont sûr d’être réutilisés pour les piqures de rappel.
Avec les énormes incertitudes sur la durée de protection vaccinale, sur la qualité de protection vis à vis des variants qui se développent à tous crins, sur les éventuelles neutralisations des antigènes vaccinaux par des anticorps chez les covid-positifs …
Angelina Viva