Des antidépresseurs contre le Covid.

En augmentant dans l’organisme le taux de sérotonine, certains antidépresseurs ont une action effective sur les malades en début de symptômes, avec environ 30% d’hospitalisations en moins.

La fluvoxamine (mais c’est le cas de toute une famille chimique) est un inhibiteur de la capture de la sérotonine. C’est à dire qu’elle n’en provoque pas la production, mais qu’elle en limite la consommation par les cellules nerveuses, et de ce fait, la sérotonine naturelle reste dans le sang à un niveau important qui permet de juguler les tempêtes immunitaires des cytokines inflammatoires dues aux protéines SPIKE du virus Covid.

Sous le nom de floxyfral, et avec plusieurs génériques, cette molécule est utilisée comme anti dépresseur, également contre les troubles obsessionnels compulsifs. Avec un prix très modéré, aux alentours de 8 euros la boite.

 Au début de la pandémie, Nicolas Hoertel, professeur agrégé de psychiatrie à l’Université de Paris et psychiatre à l’hôpital Corentin Celton en France, a remarqué quelque chose d’intrigant : les patients atteints de maladies mentales, même les plus âgés, ne recevaient pas COVID aussi gravement ni aussi souvent qu’à l’hôpital. le personnel l’a fait. Il a appelé ses anciens collègues de l’État de New York, et eux aussi ont noté que même si les services d’urgence étaient bondés, il y avait étonnamment peu de patients psychiatriques.

Suite à cette observation, son équipe a passé au peigne fin les bases de données de dizaines d’hôpitaux de la région parisienne et a montré qu’en effet, les patients COVID admis à l’hôpital qui prenaient déjà un antidépresseur avaient un risque réduit de 44% d’intubation ou de décès . Dans une analyse distincte, les chercheurs ont suivi les comorbidités et les résultats chez les personnes hospitalisées pour COVID en Allemagne et ont découvert que la dépression était la seule condition associée à une plus faible probabilité de décès .

La fluvoxamine est actuellement testée (en concurrence avec sept autres remèdes “anciens”) lors de l’essai britannique “Together”. Et c’est à ce stade la molécule qui semble la plus prometteuse, en évitant chez 30% des patients la prise en charge hospitalière.

Les effets secondaires (1 à 2% des patients) vont des nausées/vomissements aux douleurs articulaires/musculaires et aux hypotensions orthostatiques.

Il faudra au moins 2 ans pour valider cette molécule dans cette utilisation. En attendant, les remèdes à base de fluvoxamine sont disponibles uniquement sur prescription pour des cas sévères d’épisodes dépressifs ou de TOC…

Source: Scientificamerican./