Très nombreux dans notre peau, mais aussi dans de multiples organes, les corpuscules sensibles de Pacini informent le cerveau d’inférences douces, agréables. Certaines musiques sauraient elles agir dans un sens de soulagement et de récupération ?
Les corpuscules de Pacini sont des récepteurs sensoriels formés de terminaisons nerveuses encapsulées d’une taille allant de 0,1mm à 2 mm. Leur axe central est constitué par l’extrémité ramifiée d’une terminaison nerveuse myélinisée, autour de laquelle s’emboitent des lamelles concentriques de cellules aplaties et séparées par des fibres de collagène baignant dans le liquide intercellulaire. La terminaison nerveuse d’un corpuscule de Pacini émet des salves d’influx nerveux pour des déformations de son corpuscule de l’ordre de quelques microns. La fréquence de ces salves augmente quand la pression augmente. Les corpuscules de Pacini sont sensibles aux vibrations sensibles entre 100 et 300 Hz. Ils sont aussi activés par des pressions et par des déformations. Ils peuvent être trouvés dans les aponévroses, à proximité des tendons, des articulations, des pédicules vasculaires, des organes pleins et des viscères creux. Ils sont aussi trouvés en profondeur dans l’hypoderme de la peau, surtout si elle est glabre.
Ce corpuscule joue un rôle important dans le circuit de douleur. Les influx qu’il génèrent modulent notamment les informations en provenance des nocicepteurs A delta et C., au sein du centre de tri de la corne postérieure de la moelle épinière Enfin étant lui-même sensible aux variations de pression sur l’épiderme il est en quelque sorte le centre de la perception de la douleur avant son transport jusqu’à la moelle épinière.
Le neurologue et médecin en chef de l’hôpital Holb æk, Peter Michael Nielsen, qui fait des recherches sur la stimulation musicale depuis 30 ans, va maintenant étudier plus avant.Avec les fonds de recherche de l’UE , il participe à un projet de recherche visant à déterminer si la musique peut soulager les effets tardifs neurologiques du COVID-19, où la réduction du sens de l’odorat et du goût, les maux de tête, la douleur et la fatigue.
Peter Michael Nielsen a développé lui-même une stimulation musicale, qui, dans une étude pilote, a déjà montré un effet sur les troubles fonctionnels et mentaux après COVID-19.L’idée est que la stimulation musicale peut aider le cerveau à retrouver l’équilibre. La maladie a perturbé le système nerveux central et créé un déséquilibre dans les substances signalisatrices du cerveau. Même après que la patiente s’est rétablie, elle continue d’éprouver des symptômes.« Ce sont quelques petits corps sensés que nous avons partout ; dans notre peau, dans nos os et dans nos organes internes – et le système Paccini court au cerveau avec une très grande vitesse et une très grande puissance. Les petits corps agissent comme des micros de base dans le corps, envoyant des signaux à la zone du cerveau où se présentent les symptômes de douleur, d’odorat, de goût et même d’épilepsie, et les saisissent. « En jouant de la musique et de la basse pour les patients, on surcharge le système nerveux sensoriel d’impressions à un point tel que les symptômes peuvent être réduits au silence ou disparaître complètement », affirme Peter Michael Nielsen.
Dans ce blog, nous avons évoqué les effets du ronronnement sur ce réseau Pacini ... Voici en fichier son un exemple de la production de Peter Michael Nielsen. https://lnkd.in/gb5K8UZM
Mettez vous en situation d’écoute confortable … et laissez vous aller….