Héberger un ver solitaire qui partage avec vous les nutriments, et qui donc vous impose un amaigrissement, c’est une méthode qui a eu son heure de gloire au siècle dernier.
L’histoire commence au XIXème, à cette époque victorienne où le canon de la beauté féminine imposait le port de corsets archi-serrés, il était également de bon ton d’avoir un teint blanchâtre et un tempérament mélancolique (le “spleen”). Tout le contraire du style “bon vivant” établi et pratiqué par la gent masculine.
Les femmes ont alors été sollicitées pour utiliser des onguents, pommades aux promesses débridées, et particulièrement toxiques (contenant de l’arsenic, voire du radium radioactif), mais aussi des compagnons d’intérieur pour consommer (en parasites) une partie des aliments consommés.
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Les ténias étaient vendus sous forme de capsules contenant quelques oeufs récoltés chez des patients infestés, mais (?) en bonne santé…
Les ténias peuvent atteindre une longueur de 4 mêtres, et le régime alimentaire du ténia peut provoquer des nausées, des maux de tête, des troubles de la vision, ainsi que de la démence et de l’épilepsie.
Les résultats incertains et l’inconfort de cette méthode ont mis un terme à cette pratique … jusqu’aux années 1920, où les canons de la beauté ont à nouveau poussé les femmes vers une maigreur … là encore promise par l’helminthothérapie.
Des travaux récents montrent un réel intérêt pour la transplantation fécale. Il s’agit alors d’introduire une quantité de microbiote fécal issu d’un individu sain, voire exemplaire, dans l’intestin de quelqu’un dont le microbiote est déficient. En ligne de mire … toujours une action métabolique pour réduire les apports nutritifs. Le microbiote des obèses est en effet défaillant, ne permet pas la sensation de satiété, ne déclenche pas la production des hormones digestives correctes. En “important” un microbiote “sain, on peut normaliser le phénomène de digestion.
Et tout ceci sans l’aide des ténias ….
Jean-Yves Gauchet