Oui, la fièvre est un symptôme majeur d’infection

Mais attention aux pièges: hyperthermie ? due à la maladie ? ou bien à une réaction médicamenteuse? ou bien”vraie” fièvre? ou bien inflammation ?

Premier geste dès que la maladie est suspectée

C’est en effet un critère plein de pièges, du fait d’aléas physiologiques, environnementaux, ou de la manière dont on fait cette mesure. Concernant les infections virales, c’est le symptôme cardinal, déterminant pour des médecins souvent à distance (le 15) qui doivent “faire le tri”.

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Le baume du tigre

Un remède centenaire et mille fois copié

Si vous vous approchez de coureurs à l’arrivée d’un marathon ou d’un critérium cycliste, vous sentirez toujours la même odeur, agréable pour certains, beaucoup moins pour d’autres (cette « odeur de dentiste » due à l’huile de girofle), celle du « baume du tigre ». En petits pots de verre, ou bien en tubes souples plus facile à appliquer, ce vieux remède est dans le monde entier, toujours présent pour calmer des douleurs musculaires. Un concurrent du doliprane ou du nurofen ?

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L’eau, c’est la vie …

Dès qu’on parle biochimie, on ne peut qu’évoquer l’eau comme constituant, vecteur et organisateur primordial de tout le vivant. N’oublions pas que si nous sommes globalement composés à 70% d’eau en terme de masse, ce chiffre atteint 99% en nombre de molécules: une seule molécule sur cent n’est pas de l’eau!
Et l’on va bien sûr retrouver l’eau à la fois sous sa forme de matière, sous son aspect énergétique, et (grands mystères de l’eau depuis toujours!) dans ses capacités informatives à la fois locales, mais aussi globales.

Le nostoc, une algue verte, met en route dans l’eau l’ère des organismes pluricellulaires.

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les mystères de ces épidémies de Suette.

En ces moments douloureux où le coronavirus fait vaciller nos existences, il est intéressant de se tourner vers le passé. Sars, grippe espagnole, peste ? Ici, nous détaillons une épidémie récurrente qui a touché l’Angleterre au XVème siècle …

C’est un évènement médical hors du commun, qui s’est produit en Angleterre de 1485 à 1551, à cinq reprises, et puis plus rien …

Les premières alertes commencent en 1485: des villes entières sont frappées, selon des périmêtres extrêmement précis. Les symptômes sont d’emblée très violents, et les premiers morts se déclarent au deuxième jour.

Les malades se plaignent de maux de tête insupportables, de difficultés respiratoires. Ils meurent (90% de mortalité) dans des litres de sueur (d’où le nom de la maladie, la suette) nauséabonde et dans des délires parfois dangereux. Puis leur dépouille se décompose à une vitesse étonnante.

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Du froid contre la douleur

Le froid a précocemment été utilisé par les hommes pour son action analgésique. Le froid le plus disponible était bien sûr l’eau fraîche, recommandée déja par Hippocrate, et d’un usage codifié au XIXéme siècle par les naturalistes allemands comme l’abbé Kneipp.

Point trop n’en faut: un froid trop violent va tellement engourdir la circulation aux extrémités qu’il peut provoquer une mortification des tissus. C’est bien ce qui se produit en cas de gel prolongé, dans des conditions de guerre ou de catastrophes.

D’ailleurs, la cryothérapie “sensus stricto” est bien une manière de cautériser des tissus (verrues, papillomes, angiomes) sans douleur, par application d’azote liquide. On est alors là dans des traitements très précis dans le temps et dans la zone traitée.

Mais les “bains d’eau froide”, tout comme les bains de neige après un sauna scandinave, sont réputés pour soulager des douleurs rhumatismales et réguler le système immunitaire.

Sauna mobile en Russie

Cette traditions de soins dans la sphère germanique a donné lieu à des travaux scientifiques et à des réalisations en Allemagne et dans les pays de l’Est, avec l’aiguillon très vivace des performances sportives à développer ou à soulager.

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Masques, gants, emballages, des montagnes de déchets dangereux.

Avec cette infection généralisée, on consomme des dizaines de tonnes … de consommables, juste ce qu’on voulait éluder ou réduire dans un élan pseudo responsable … à partir du moment où la Chine , l’Inde et l’Afrique se sont mis à refuser de récupérer tous nos déchets. Oui, on allait dans le bon sens, pris en otages par une culpabilité essentiellement due aux images de tortues asphyxiées par des sacs plastique.

Et maintenant ? Maintenant, ça déborde et c’est réellement souillé. Les employés du ramassage matinal de nos déchets font leur boulot. Heureusement, on consomme nettement moins de produits à forte accumulation d’emballage et de cartonnage, ce qui fait que les poubelles ne débordent pas (je parle pour Toulouse).

Mais ensuite, dans les centres de tri , c’est l’engorgement: on ne peut plus se permettre de trier toutes ces matières dangereuses. Donc on va tout brûler, à un rythme jusqu’ici maitrisé, mais pour combien de temps ?

Angelina Viva

Recycler les vieux remèdes

Il est des remèdes inoxydables: l’aspirine en est l’archétype. On lui trouve en permanence de nouvelles cibles thérapeutiques, moins maintenant pour soigner, que pour cadrer à moindre frais des déséquilibres physiologiques.

Et puis d’autres remèdes se retrouvent propulsés pour une seconde carrière. Ce sera sans doute le cas du baclofène, qui d’une molécule dédiée aux troubles musculaire, pourra soulager le “craving” des alcoolodépendants pour leur permettre un sevrage en douceur. Ce sera également, si les petits cochons ne le mangent pas, le cas de la kétamine qui a des résultats extraordinaires dans plusieurs types de dépressions ou de psychopathies, on retrouve là le profil de l’ibogaïne (voir encadré).

Sous licence Bayer (déjà!), cette aspirine dans son étui d’aluminium

Les labos sont bien sûr à l’affut de ces “ouvertures”, on se souvient du forcing exercé dans le domaine du SIDA pour écouler des stocks d’AZT qui était un anticancéreux mal toléré …

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Les sportifs l’appellent “la zone” …

“Etre dans la zone”, c’est une expression américaine difficilement traduisible, qui s’est répandue dans les milieux sportifs les plus divers (tennis, cyclisme, natation, athlétisme), pour évoquer des moments  au cours de l’effort où le sportif d’un seul coup trouve tout facile, évident, et peut se surpasser sans douleur avec une emprise déconcertante sur les évènements, sur les adversaires, sur les équipiers … Parfois même, ces sportifs évoquent une forme d’extase née précisément de cette perception d’invincibilité.

Pour atteindre “la zone”, il faut forcément forcer ….

D’ailleurs, “la zone” possède plusieurs homonymes selon les sportifs, certains parleront de “white moment”, d’autres de “groove” (“éclate”), ou encore de “exercice high” (ivresse de l’effort).

En France, “l’état de grâce” s’applique plus volontiers au premier mois d’un président nouvellement élu, mais c’est encore ce qui caractérise le coureur qui fait jouer toutes ses potentialités.

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