Un médecin italien, le Dr Simoncini, jetait en 2005 un gros pavé dans la mare de l’oncologie: pour lui, ce sont des mycètes de type Candida ou Aspergillus, qui déclenchent, puis entretiennent les tumeurs. Il préconise un traitement très simple, à base de bicarbonate de soude, et se prévaut de nombreux succès cliniques. Il se fait aussitôt étriller et interdit d’exercer. Acte 1. Très récemment, des travaux académiques des plus sérieux reviennent sur ce concept de myco-oncologie. Il faut vraiment fouiller ce concept. Acte 2.
Acte 1: les travaux du Dr Simoncini et le bicarbonate comme remède efficace. Un concept simple, sans doute trop simple.
Dans ce premier article, nous détaillerons les similitudes entre la physiologie des tumeurs, et celle des mycéliums du corps tels que candida, puis nous évoqueront les effets du bicarbonate (bien connu des dermatos et gynécos pour soigner le muguet et autres affections mycosiques). Ces informations sont tirées de l’ouvrage de Simoncini, très difficile à trouver, mais dont j’ai la chance d’avoir un exemplaire.
1 – Considérations générales sur les tumeurs cancéreuses:
1- les tumeurs appartiennent au domaine des maladies chroniques.
2 – les tumeurs peuvent se développer sur l’ensemble des aires anatomiques.
3 – Elles ont pour effet d’induire et d’aggraver l’état de faiblesse du malade au point de provoquer une cachexie, ainsi qu’une acidose du sang.
4 – Elles produisent rarement de la fièvre sauf dans les phases terminales.
5 – elles sont très résistantes aux thérapies et trouvent des voies de résistance au fur et à mesure des nouveaux traitements.
6 – dans certains cas, considérés comme miraculeux, elles régressent spontanément sans cause apparente.
7- elles présentent des anomalies cellulaires et géniques.
8 – elles provoquent autour d’elles des réactions tissulaires complexes, qui participent à l’édification d’un bouclier immunitaire.
8- Elles n’atteignent pas le tissu musculaire.
9 – elles se greffent souvent sur des conditions pathologiques préexistantes (ulcère, cirrhose, adénome, etc).
10 – elles se développent rapidement en absorbant un maximum de glucose du sang au détriment des autres tissus et imposent une acidose locale.
2 – Présence constante de mycètes intégrés aux tumeurs.
Simoncini réalise une importante compilation des résultats d’analyse de tumeurs, et s’aperçoit que de nombreux auteurs décrivent la présence de mycètes, essentiellement des Candida, dans des tumeurs, surtout lors de phases terminales. Présence régulière (de 80% à 97% selon les auteurs). Devant ces chiffres, Simoncini saute le pas, pour lui, les champignons sont partie prenante dans toutes les tumeurs, et ce n’est pas une conséquence de l’épuisement de l’organisme par le cancer, mais c’est un parasitisme constant de tissus préalablement lésés (inflammations, toxiques, compressions tissulaires, anoxie,etc.).
Et ce parasitisme est en phase avec la vie propre des champignons lorsqu’ils se développent dans un organisma.
3 – Biologie et pathogénie des candidoses.
Simoncini démontre une convergence certaine entre les tumeurs et les maladies de type candidoses.
1 – on retrouve un enracinement ubiquiste: aucun organe, aucun tissu n’est épargné, sauf le tissu musculaire.
2 – un manque constant de syndrome fiévreux, sauf dans les cas extrêmes.
3 – la candidose à long terme entraine une débilitation (cachexie) ainsi qu’une acidose du sang.
4 – les candidoses extensives sont sensibles aux traitements dans un premier temps, mais trouvent des voies de résistance au fur et à mesure des nouveaux traitements.
5 – elles forment des masses parenchymateuses qui sont morphologiquement similaires à celles des masses néoplasiques.
6 – Elles se développent en mode parasitaire, en absorbant un maximum de glucose du sang, au détriment du reste de l’organisme.
A l’inverse, les amas mycéliens lancent des filaments invasifs dans les tissus pour “pomper” les nutriments, alors que les tumeurs font développer des vaisseaux sanguins (néovascularisation) pour le même résultat. Pour résumer, la tumeur est un “alien”, alors que Candida est un parasite pur.
Pour Simoncini, peu importe (comme selon le principe de la poule et l’oeuf) que la tumeur précède la mycose ou que la mycose fasse le lit de la tumeur… Pour lui le problème est double, mais on peut le simplifier car si la tumeur cancéreuse est effectivement très difficile à éradiquer, il suffit de régler son compte au champignon et la guérison est au bout …
Et pour cela, il compte sur un remède efficace et très peu coûteux: le bicarbonate de soude.
Le bicarbonate, comme remède souverain.
Le muguet est une candidose fréquente, après un excès d’antibiothérapie, sur des sujets en déficience immunitaire (bébés, patients sous corticoïdes, malades du Sida, etc…), et qui peut présenter des formes fatales chez les sujets épuisés ou âgés. Il existe toute une panoplie de substances efficaces pour éradiquer le mycélium, avec parfois des effets secondaires et surtout avec une résistance progressive au cours du traitement.
Lorsque la maladie est externe (mycoses cutanées ou muguets des muqueuses), on sait depuis longtemps que le bicarbonate est efficace en quelques semaines (il n’est pas toxique, mais il abaisse l’acidité du terrain et c’est ce simple fait qui en ralentit la progression et en diminue la masse mycétique).
Pour les mycoses internes, on utilise les antifongiques (amphotéricine, flucytosine, etc.) mais pas le bicarbonate, pour une raison simple: pour avoir une action tangible (via l’alcalose du terrain), il faudrait un traitement par voie veineuse long et permanent, ce qui entrainerait une alcalose de tout l’organisme, jusqu’à un niveau réellement toxique.
Qu’à cela ne tienne, nous dit Simoncini, on peut “viser” la tumeur et rien qu’elle, en injectant le bicarbonate uniquement via l’artère la plus proche qui irrigue la tumeur …
D’ailleurs, certaines tumeurs, même internes, sont dans un compartiment anatomique séparé de l’organisme. C’est le cas de la plèvre: on peut injecter la solution de bicarbonate directement entre les feuillets de la plèvre et on agit là uniquement sur la zone à traiter sans inonder l’organisme.
Pour viser certains organes internes, Simoncini repère les circuits artériels favorables à sa méthode, et il agit … c’est de la haute voltige, mais il s’attèle essentiellement à des patients condamnés.
Dans son ouvrage, mais aussi au cours de nombreuses conférences, il prétend avoir des résultats étonnants: 100% de récupération sur des tumeurs de la plèvre, et plus de 50% en moyenne sur diverses tumeurs solides de tout l’organisme.
Et les ennuis commencent …
Ce franc tireur, pourtant suivi par des confrères audacieux, n’a pas que de magnifiques guérisons. A soigner des malades en bout de maladie, il a de nombreux échecs, qui sont alors imputés à sa méthode, et à la dangerosité du bicarbonate à forte dose dans l’organisme. Interdit d’exercice en Italie, il continue ses conférences decrescendo et on n’a actuellement plus de ses nouvelles.
Jean-Yves Gauchet