Comme développé plus haut dans ce blog, les substances amères représentent un domaine inexploité de la phytothérapie, mêlant l’énorme expérience séculaire des anciens, avec les toutes dernières connaissances sur les récepteurs cellulaires.

Comme développé plus haut dans ce blog, les substances amères représentent un domaine inexploité de la phytothérapie, mêlant l’énorme expérience séculaire des anciens, avec les toutes dernières connaissances sur les récepteurs cellulaires.
Dans la mythologie, Asklepios ( Esculape) , grand détenteur du savoir médical, avait deux filles : Hygena, protectrice de la santé par des moyens naturels, et Panacea, guérisseuse reconnue grâce à toute une pharmacopée de l’époque …
Et la Science médicale s’est vite appropriée cette dualité à travers le symbole du caducée, le bâton entouré des deux serpents qui représentent Hygena et Panacea.
Ce caducée à deux serpents, on le retrouve sur de vieux ouvrages, mais les caducées « modernes » ont perdu un serpent : là où
les deux reptiles s’accolaient fraternellement le long du bâton, il n’en reste plus qu’un, triomphant, dressé vers les yeux qui l’observent … Vous l’avez compris, Panacea s’est débarrassée de sa sœur.
La médecine triomphante refuse de partager ses prérogatives . Les notions d’hygiène alimentaire et de mode de vie sont obsolètes, puisqu’on a toujours un médicament pour compenser …
Hygena la discrète est en butte à bien des lois, des règlements, des décrets , mais n’oubliez pas : c’est une déesse, elle est impérissable ..
Jean-Yves Gauchet
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Dans ce troisième article, détaillons les options thérapeutiques offertes aux malades à partir des premiers symptômes. Où l’on s’aperçoit qu’il y a de grandes disparités (financières et médicales) entre les patients selon l’appréciation de leur DMLA.
Continuer la lecture de (3) La DMLA, féroce enjeu de l’ophtalmo-business. Et les patients, dans tout cela?Les cures prolongées de cette “anti-hormone”ont entraîné des cancers au cerveau chez des femmes traitées sur le long terme. Et la justice à tranché, les labos ont leur responsabilité de “non information” auprès des médecins. Alors quelles informations ?
Dans ce second article, nous détaillons l’action des médicaments utilisés lors de DMLA humides, les circonstances de leur origine, et les conflits en cours quant à leur coûteuse disponibilité.
Pour commencer, un retour sur la physiopathologie de deux affections, la DMLA humide et la croissance d’une tumeur.
Tout d’abord, rappelons ce qu’implique chaque affection. La DMLA humide se caractérise par une croissance anormale des vaisseaux sanguins sous la rétine, entraînant une fuite de liquide et une perte de vision. Les tumeurs cancéreuses impliquent souvent également une angiogenèse, c’est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins pour alimenter la tumeur en nutriments.
Les résultats de la recherche indiquent que dans la DMLA humide, l’angiogenèse implique des gènes comme VEGFA. En parallèle, les cellules cancéreuses induisent la croissance des vaisseaux sanguins pour l’oxygène et les nutriments. Les deux processus impliquent le VEGF, un facteur clé de l’angiogenèse. Il s’agit d’une similitude majeure.
Les facteurs génétiques pourraient également se chevaucher. La liste des gènes impliqués dans la DMLA, notamment ceux affectant le métabolisme lipidique et l’angiogenèse, répertorie les gènes impliqués dans la DMLA, notamment ceux affectant le métabolisme lipidique et l’angiogenèse. L’angiogenèse cancéreuse implique également diverses voies génétiques, bien que les gènes spécifiques puissent différer.
Cependant, le mécanisme sous-jacent de l’angiogenèse est commun.
De plus, les deux affections impliquent une perméabilité vasculaire anormale. Dans la DMLA humide, les vaisseaux perméables provoquent une accumulation de liquide, tandis que dans les tumeurs, les vaisseaux perméables contribuent aux métastases. Cette perméabilité est médiée par le VEGF dans les deux cas.
L’arrivée des anti VGEF: une seconde carrière pour des traitements anticancéreux ?
Les trois médicaments en question — Lucentis (ranibizumab), Avastin (bévacizumab) et Eylea (aflibercept) — sont tous utilisés dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), mais leur origine et leur développement diffèrent, notamment concernant leur usage initial en cancérologie.
Avastin (bévacizumab)
Lucentis (ranibizumab)
Eylea (aflibercept)
Les enjeux économiques
La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est la première cause de cécité chez les personnes âgées. Trois médicaments sont en jeu pour son traitement :
Le débat porte principalement sur le coût et l’efficacité de ces traitements. Lucentis et Eylea coûtent environ 800 à 1 161 € l’injection, contre 30 à 40 € pour Avastin, dont l’efficacité est pourtant jugée équivalente par de nombreuses études.
Un nouveau venu, le Beovu (encore un anticorps également appellé brolucizumab) a fait très récemment son apparition, après des années d’attente pour son AMM. On lui prête les mêmes efficacités que ses concurrents, pour un prix inférieur (464 euros, entièrement remboursés.
Dès 2009, face à l’utilisation croissante d’Avastin en dehors de son AMM pour la DMLA, Novartis, Genentech et Roche ont mis en place une stratégie concertée pour freiner son usage. Ces laboratoires ont exagéré les risques liés à Avastin, diffusé un discours de dénigrement auprès des médecins influents et des associations de patients, et ainsi limité les prescriptions d’Avastin au profit du Lucentis, bien plus rentable147.
L’Autorité de la concurrence française, saisie par l’UFC-Que Choisir, a sanctionné en 2020 ces trois laboratoires à hauteur de 444 millions d’euros pour pratiques abusives ayant entravé l’utilisation d’Avastin dans la DMLA et maintenu artificiellement le prix élevé du Lucentis. Une situation similaire avait déjà été sanctionnée en Italie en 2014.
Face à l’envolée des dépenses de santé (le monopole de Lucentis aurait coûté un surcoût d’au moins 300 millions d’euros par an à l’Assurance maladie), le ministère de la Santé et la Haute Autorité de Santé (HAS) ont cherché à ouvrir la voie à des alternatives moins coûteuses56. Cependant, Roche n’a jamais demandé l’extension de l’AMM d’Avastin pour la DMLA, préférant préserver ses intérêts financiers croisés avec Genentech et Novartis, qui bénéficiaient tous de la vente de Lucentis16.
Après de fortes pressions des médecins et des associations, une Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) a finalement été accordée à Avastin en 2015, permettant son usage encadré pour la DMLA en France, malgré l’absence de demande officielle du laboratoire Roche24.
L’arrivée d’Eylea en 2013, au prix de 810 €, n’a pas permis de faire baisser significativement le coût global du traitement de la DMLA, car il s’est aligné sur le prix du Lucentis. L’Assurance maladie espérait que la concurrence ferait baisser les prix, mais ce ne fut pas le cas, les deux médicaments restant bien plus chers qu’Avastin57.
Molécule | AMM pour la DMLA | Prix (par injection) | Labo | Efficacité (études) | Situation réglementaire |
---|---|---|---|---|---|
Lucen- tis | Oui | 800–1 161 € | Novartis Genentech | Équivalent à Avastin | Autorisé et remboursé |
Avastin | Non (hors AMM) | 30–40 € | Roche | Équivalent à Lucentis | RTU depuis 2015 |
Eylea | Oui | 810 € | Bayer | Comparabl e | Autorisé et remboursé |
En 2020, les trois laboratoires qui de connivence ont entravé l’utilisation de l’Avastin, ont pris une claque juridique et financière (440 millions d’amende !), claque qui a fait pschiiit en 2023 par le tribunal d’appel qui a annulé cette amende… Il existe de bons avocats … L’argument de la cour d’appel a reposé sur un raisonnement simple : elle a considèré « qu’à compter de l’entrée en vigueur de la […] loi Bertrand [en 2011, ndlr], qui a restreint l’utilisation des médicaments hors AMM à la suite de l’affaire Mediator, l’Avastin devait être regardé comme hors marché pour le traitement de la DMLA.
Mais en parallèle, l’utilisation de l’Avastin est autorisée (RTU) malgré son déconditionnement (on prélève du médicament anticancéreux injectable en IV pour le mélanger à un solvant compatible avec l’injection intraoculaire …), et c’est d’ailleurs, pour les hopitaux, un moyen de “rentrer de l’argent”: une injection de Lucentis ne leur est remboursée que sur la base de 86 € par l’assurance maladie, alors qu’ils toucheront un forfait de 380 € pour l’administration de l’Avastin.
Concernant le Beovu, le petit dernier en course (464 €), on manque encore de retours pour en situer l’importance sur ce marché qui risque à court terme d’être encombré …
Troisième article: les traitements préventifs. Agir en amont des problèmes, et retarder efficacement l’évolution vers la DMLA humide.
Nous allons nous pencher sur ce sujet à travers trois articles. Premier chapitre: anatomie de la rétine, ses caractéristiques les pathologies qui s’y attachent.
Des travaux récents démontrent notamment que certaines d’entre elles, comme les huiles essentielles de cannelle et de citronnelle, peuvent interférer avec l’usage des antibiotiques.
Heman Bekele, adolescent américano-éthiopien de 15 ans, a été nommé « enfant de l’année » par le magazine Time en 2024 pour avoir proposé une idée innovante : un savon destiné à traiter le cancer de la peau, en particulier le mélanome, forme rare mais agressive de cancer cutané.
De façon contre-intuitive, la vente de produits sans emballage peut devenir antiécologique et générer du gaspillage. Entre autres, sans étiquette, les dates de péremption des produits prennent le risque d’être oubliées. Mais ce n’est pas tout …
Les “impatiences urinaires” sont des moments douloureux … et parfois humides, touchant à la fois les femmes (affaiblissement du plancher pelvien) et les hommes (adénome prostatique). Les remèdes actuels sont le buscopan (scopolamine) et le spasfon (phloroglucinol), qui sont autant de dérivés de substances amères végétales.