La peau des mammifères, y compris la nôtre, contient de nombreux récepteurs sensoriels qui leur procure une capacité à percevoir toutes sortes d’informations d’origine externe, mécaniques (caresse, contact, pression, choc), thermiques (froid, chaleur), chimiques (acidité) ou vibratoires, mais aussi d’origine interne (étirements du pelage, tension des muscles cutanés).
Ces récepteurs sont des dendrites (extrémités de neurones) modifiées pour percevoir un certain type d’information, grâce à une adaptation locale (capsules de différents modèles) du tissu conjonctif du derme.
La densité de ces récepteurs est maximale au niveau de la face et des extrémités, où d’ailleurs chez le chat ils sont couplés avec les vibrisses, des poils peu nombreux mais de très grande taille qui servent d’antennes à certains récepteurs.
On distingue cinq types de récepteurs cutanés répartis dans toute l’épaisseur de la peau.
1- les terminaisons libres, sans capsule terminale, qui s‘enroulent autour de la racine d’un poil, et qui renseignent sur les mouvements de ce poil ( suite à une caresse … ou à un courant d’air …).
2- Les récepteurs de Merkel ne sont pas non plus encapsulés. Ils sont très superficiels, en s’enfonçant jusque dans l’épiderme, et sont sensibles aux pressions légères ou aux mouvements des vibrisses, autour desquelles leur densité est importante.
3- Les corpuscules de Meissner, juste sous l‘épiderme, sont des petites structures encapsulées, imbriquées entre les cellules du conjonctif. Ils sont plus abondants en zones glabres ( rares chez le chat) et détectent les variations de pressions rapides.
4- Les corpuscules de Ruffini sont situés profondément dans le derme, avec une capsule molle traversée par des fibres collagène du derme. Sensibles aux variations lentes de pression et aux contacts continus, ils renseignent l’organisme sur l’étirement de la peau.
5- les corpuscules de Pacini vont nous intéresser particulièrement chez le chat. Situés profondément dans le derme, ils sont constitués de lamelles conjonctives concentriques séparées par des espaces liquidiens, et forment des minuscules caisses de résonnance (quasiment des mini-microphones) permettant de saisir et d’amplifier des vibrations dans une gamme de fréquences entre 30 Hz et 1500 Hz. Ce sont eux qui, chez l’homme, permettent de “vivre” une musique de concert lorsque les basses fréquences sont privilégiées dans la partition.
Et ce n’est sûrement pas un hasard ….
En savoir plus sur les fonctionnement du cerveau, sur le cheminement des informations qui se transforment en ressenti ?
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Bonne lecture !