Dès qu’on parle biochimie, on ne peut qu’évoquer l’eau comme constituant, vecteur et organisateur primordial de tout le vivant. N’oublions pas que si nous sommes globalement composés à 70% d’eau en terme de masse, ce chiffre atteint 99% en nombre de molécules: une seule molécule sur cent n’est pas de l’eau!
Et l’on va bien sûr retrouver l’eau à la fois sous sa forme de matière, sous son aspect énergétique, et (grands mystères de l’eau depuis toujours!) dans ses capacités informatives à la fois locales, mais aussi globales.
Une information étonnante en terme d’illustration: le Dr Tsuruta, de l’université de Catroline du Nord, a réussi à rendre stériles des rats en soumettant leurs testicules à une séance d’ultrasons de 3 mégahertz. Mais pas directement! Les émetteurs d’ultrasons étaient inclus dans une solution saline dans laquelle baignaient les testicules. Après deux séances de quinze minutes à 48 h d’intervalle, les chercheurs étaient arrivés à ramener à zéro le nombre de spermatozoïdes… L’eau salée, l’équivalent de notre milieu intérieur …
L’EAU, MOLÉCULE ESSENTIELLE DE LA VIE
Qui dit matière dit molécule … et justement, cette molécule d’eau est un modèle de simplicité et d’originalité. Ce qui va lui donner des propriétés physiques, donc chimiques, tout à fait particulières.
Cet assemblage de deux hydrogène pour un oxygène, permet une grande stabilité chimique de l’entité H2O, mais aussi du fait des liaisons hydrogène entre H et O de molécules voisines, permet des relations élastiques mais solides entre molécules: selon l’environnement ( température, pression, présence de gaz dissous, etc…), l’eau sera sous forme solide, liquide dense de type “cristal liquide”, liquide allégé composé de clusters (amas de trois à plusieurs dizaines de molécules), ou bien vapeur.
Toutes formes d’énergie extérieure (chaleur, rayonnement, lumière) participent à tout moment pour perturber l’état énergétique de la molécule. L’accumulation se fait sous forme quantique selon le degré énergétique déja acquis par les électrons, et sera restituée sous forme de chaleur ou de photons: l’eau est un agent idéal pour entretenir les mécanismes climatologiques, hydrologiques et biologiques.
Tout ce va-et-vient énergétique se produit en concordance avec des mouvements permanents de vibration, de rotation et de translation.
LA LIAISON HYDROGÈNE, C’EST LA VIE AU NIVEAU MOLÉCULAIRE
La liaison hydrogène, c’est cette attirance entre un atome d’oxygène d’une molécule 1, et un atome d’hydrogène d’une molécule 2, 3, 4 , etc … Comme chaque H20 possède deux H, chaque molécule offre deux liaisons H et peut en accepter deux autres, elle est donc statistiquement (ou à tout instant)relièe à quatre molécules voisines dans une géométrie tétraédrique qui caractérise la structure locale de l’eau liquide, mais qu’on retrouve également dans la glace.
La liaison hydrogène est universelle en biologie. Elle permet de structurer les molécules les plus diverses, en particulier en leur procurant un manchon hydrique protecteur et organisateur, mais elle organisa également des échanges très rapides à basse énergie.
On retrouve ainsi cette liaison hydrogène:
– qui relie les deux brins des acides nucléiques
– qui structurent les protéines (hélices alpha et feuillets béta)
– qui lient les enzymes à leur substrat
etc …
LE SOLVANT UNIVERSEL
L’eau moléculaire, légère et sautillante, s’invite auprès de toutes les molécules dites “polaires”, avec lesquelles elle pourra échanger une liaison hydrogéne. Selon sa taille, cette molécule polaire est un simple ion qui restera en suspension dans des milliards de molécules d’eau, ou bien une molécule complexe qui présentera des “domaines” hydrophiles sur lesquels vont se presser des molécules d’eau: on dit alors que la molécule est hydratée, ou solvatée.
Ces domaines hydrophiles présentent généralement des groupes polaires avides de contacts avec un proton H+, et que l’on retrouve systématiquemment dans les sucres et les protéines: groupement alcool, aldéhyde, cétone, amine, ester , etc …
A l’inverse, certains corps (lipides), ou bien certaines zones de macromolécules ne recherchent pas cette compagnie: ces groupes hydrophobes ne repoussent pas l’eau, mais ils ne l’attirent pas.
Ainsi, de nombreuses molécules essentielles (protéines, acides nucléiques) présentent simultanément des zones hydrophiles, avec leur manchon de molécules d’eau, et des zones hydrophobes (souvent cachées au centre de leur structure).
Ces molécules sont dites amphiphiles, elles pourront être solubilisées dans l’eau par leurs groupes extérieurs, et donc être mobilisées dans un liquide organique, tout en conservant en leur sein une capacité hydrophobe, par exemple pour transporter des molécules apolaires.
Par ailleurs, elles peuvent s’agréger pour former naturellement des micelles (et dans ce cas sans information particulière d’auto-organisation; c’est ici un argument piège des molécularistes convaincus:”vous voyez, nous aussi on connaît l’auto-organisation, les micelles et les membranes s’organisent toutes seules”. On devrait alors parler d’auto-construction, la notion d’organisation, bien plus complexe, exigeant une information et du temps …).
Dans un organisme vivant, toutes ces molécules essentielles entraînées dans les flux des liquides biologiques, ou bien en place dans le compartiment cellulaire où elles ont été dirigées, se trouvent activées dans un état énergétique généralement riche en électrons, c’est l’état colloïdal. C’est un équilibre très fragile, qui peut être rompu en une seconde par modification du solvant (adjonction d’ions, courant électrique). L’état colloïdal rompu, toutes ces molécules perdent leur eau, se déforment,sont dénaturées, c’est la fin de la vie.
Nota: très récemment, on s’est aperçu que l’adjonction dans l’eau de culture d’une quantité infime d’éthanol (1/1000) prolongeait de 30% la vie de petits vers. Chez l’homme, 1/1000ème de 5 litres de sang, c’est 5 ml, soit deux à trois verres de vin … dont acte !
L’eau solubilise également les gaz en quantités importantes, suffisament en tous cas pour les transporter, vers d’autres molécules (enzymes, hémoglobine)qui sauront les stocker ou les utiliser.
L’EAU, C’EST AUSSI UNE BRIQUE CHIMIQUE
Quand on considère les équations chimiques du vivant, on s’aperçoit que l’eau intervient comme un “corps simple” comme substrats de réactions (par exemple pour agir sur des doubles liaisons -CH=CH- + H2O > -CHOH-CH2), mais aussi comme résultat de réactions ( ex: l’oxydation du glucose C6H12O6 + 6 O2 nous donne 6 CO2 + 6 H20, soit de l’eau moléculaire et du gaz carbonique). C’est ainsi qu’on comprend que l’on puisse faire des “jeûnes secs”, sans boire du tout pendant des jours ! En métabolisant ses sucres, l’organisme produit de l’eau en interne !
DANS LE CORPS : DES EAUX DIFFÉRENTES SELON LE COMPARTIMENTS
Dans un organisme, des fonctions différentes nécessitent des conditions d’exercice différentes, à des moments différents … et avec une eau qui sera un élément commun, permettant les échanges physiques (molécules , gaz), énergétiques, et informatifs.
L’eau que nous consommons est une eau libre (eau de boisson) ou une eau liée (aliments hydratés), mais ces structures sont remises à plat dans l’intestin où nos deux litres d’ingestion alimentaire se trouvent mélangés à huit litres de sécrétions gastro-intestinales, pour donner un bol alimentaire qui sera absorbé essentiellement de manière passive (osmose), avant d’être distibué selon les besoins dans les différents compartiments de l’organisme. Et là, l’eau n’aura pas le même statut selon qu’elle “atterrit” dans du cartilage (90% d’eau à demeure) ou dans une cellule épidermique.
Les déplacements ont lieu essentiellement selon le principe d’osmose: l’eau va depuis le milieu le moins concentré vers le milieu le plus concentré, jusqu’à ce que la densité des deux liquides s’égalise. C’est le principe de fonctionnement des membranes, aussi bien en périphérie cellulaire qu’entre les compartiments internes. Il s’y adjoint tout un assortiment de protéines membranaires, les aquaporines, qui permettent d’ajuster les flux aqueux de manière plus rapide et plus précise.
L’EAU, CRISTAL LIQUIDE DE COMMUNICATIONS
Résumons: nous avons l’eau des liquides circulants (sang, lymphe et céphalo-rachidien), en phase liquide et au contenu colloïde, pour environ 10% du total. Ensuite, à l’intérieur des cellules (50%), une eau presque entièrement liée à de grosses molécules, incapables de circuler, donc de participer aux réactions chimiques qui s’y passent. Et puis une eau “stagnante”, dite intersticielle (40%), qui s’intègre à un tissu qu’on a longtemps considéré comme secondaire, comme un tissu de comblement, c’est à dire le tissu conjonctif.
Celui-ci contient des fibres de collagène et d’élastine, grosses molécules très complexes qui constituent “le soutien” des organes et des autres tissus.
Sur ces fibres d’armature, s’accrochent d’autres macromolécules plus fines, des polysaccarides (sucres complexes) très polaires, qui captent jusqu’à 50 fois leur poids en eau. Mieux que des éponges … Ce qui donne au conjonctif la consistance d’un gel.
Au contact des cellules, ces polysaccarides sont encore plus denses, et forment contre les épithéliums des membranes basales qui jouent un rôle de barrière et de soutien. Autour des muscles et des organes, la densification est accentuée pour bâtir des facias (ou aponévroses).
Tout ce petit monde est relié de bout en bout dans l’organisme, avec des milliards de molécules d’eau au touche-touche qui permettent le passage d’informations protoniques (voir encadré).
Ainsi, un évènement inflammatoire dans une partie du conjonctif (exemple, une aiguille d’acupuncteur dans le derme), peut entraîner un courant protonique le long des fibres collagènes, et de proche en proche vers divers organes, le même message pourra toucher toutes les cellules, à dans ces cellules, le long des microtubules eux aussi engainés d’eau, sepropager jusqu’au chromosomes. Un effet d’épigénétique purement énergétique. Mais aussi informatif, puisque le “message” comprend l’origine et l’intensité de la puncture de départ.
Ce qui est vrai pour une aiguille d’acupuncteur peut également se concevoir pour tout pincement ou étirement d’un facia. La fasciathérapie (étirements, massages) est également une médecine énergétique globale.
On remarquera que les informations transmises sont quasi-instantannées, ne sont pas filtrées ou interprétées par une structure particulière (comme un ganglion lymphatique ou un plexus nerveux), et ne suivent aucune entité anatomique particulière.
On peur réellement parler d’un troisième système nerveux (qui sur le plan de l’évolution, est pourtant le premier, demandez aux méduses!), un système informationnel en temps réel (il fonctionne même pendant notre sommeil), qui ne repose que sur des phénomènes physiques: il n’est pas étonnant qu’il ait échappé aux anatomo-physiologistes de la science classique.
Les médecines énergétiques savent utiliser cette capacité de transmission informative, entre les enveloppes du corps (peau, fascias) et les divers organes internes, en dehors de toute intervention nerveuse. L’acupuncture est bien sûr la plus “affurtée” de ces médecines, avec l’ostéopathie, la mésothérapie ou la neuralthérapie.
La prise en compte de ce réseau hydrocristallin permet en particulier de comprendre l’importance de ces foyers cicatriciels non inflammatoires mais malgré tout générateurs de pathologies à distance, et que l’on peut traiter par ablation chirurgicale, ou bien par injections locales (neuralthérapie, mésothérapie).
ET BIEN SÛR LA MÉMOIRE DE L’EAU …
Si on a évoqué une “mémoire de l’eau” dans le strict contexte des recherches en homéopathie, le concept d’ “eau informée” ou d’ “eau structurée” déborde largement de ce cadre .
On entre là dans un domaine maintes fois abordé dans Effervescviences, et que les plus curieux aiment à débattre lors des “journées de l’eau “ organisées à Toulouse.
Dans ce domaine, le chercheur qui constate des modifications physiques de l’eau, ou bien des effets thérapeutiques nettement supérieurs à l’effet placebo , est assez démuni pour avancer. Il s’en remet à des individus “sensibles” qui détermineront des qualités particulières
(“vitalité” exprimée en unités bovis, indications ou contre-indications thérapeutiques) d’une eau “informée” ou d’une préparation homéo.
Un des biais pour avancer dans ce domaine sans bousculer la susceptibilité des gardiens du Temple, est d’étudier les effets de ces eaux informées ou dynamisées sur la germination, la croissance et les performances agronomiques de végétaux. L’intuition de Marcel Violet concernant les eaux d’orage lui avait permis d’imaginer, puis de réaliser ses dynamisateurs d’eau. A sa suite, de nombreux chercheurs peuvent témoigner des effets positifs sur les plantes d’eaux améliorées par divers procédés. A la fois sur un plan énergétique, et sur un plan d’informations structurelles (morphogénétiques) ou fonctionnelles (résistance à la sécheresse, à certains insectes, qualités gustatives ou thérapeutiques etc …).
Vous désirez en savoir plus sur ce sujet gigantesque qu’est l’eau?
Lors des Universités d’été des Biosciences, nous avons enregistré des dizaines de conférences sur le sujet:
ils sont disponibles ici:
https://effervesciences.fr/13-universite-d-ete-des-biosciences