Le télétravail a séduit. Séduit certains employés, séduit les DRH … mais beaucoup moins les promoteurs et aménageurs de ces surfaces de travail. Bien des choses à revoir …
Dans les années 80, un employeur prévoyait pour chaque “col blanc” un espace de travail de 18 m2, la surface du petit bureau personnel, et (avec les salles de réunion) environ 110 postes pour 100 employés. Vingt ans plus tard, ce ratio est tombé à 11 m2 (ère de l'”open space”), et avec l’arrivée du télétravail, l’espace personnel est resté le même (distanciations obligent), mais on passe à 60 postes pour 100 salariés. En gros, une chute de 50% en vingt ans …
Les économies de mètres carrés passent par la fin du bureau attitré et le règne du nouveau “flex office“, où les places sont attribuées au jour le jour à des employés qui bossent en grande partie chez eux et viennent “au bureau”
Tout cela joue bien sûr sur l’occupation de ces milliers d’hectares de bureaux dont certains sont carrément vides, d’autres en pleine transformation.
Avec en prime tout l’écosystème des services (restauration, informatique, loisirs) qui sont associés aux zones tertiaires. Même avec la reprise, ils sont à – 30% d’activité.
Et puis il y a ces nouvelles normes de mobilité. “Avant”, on venait en voiture ou en bus/métro. Maintenant, le vélo est roi, parfois en format cargo … où ranger ces vélos ? Le parking des vélos peut devenir un business d’avenir …
Quant à la transformation de bureaux en appartements d’habitation, c’est une vielle lune qui a suscité bien des projets, mais ce n’est pas si simple …
Allons, bien des idées vont naître en cette période “disruptive”, on va suivre tout ça …
Jean-Yves Gauchet