Un médicament dispensé par voie buccale ou par injection, va cheminer dans l’organisme sans but particulier, alors qu’on vise des tissus ou des types cellulaires bien précis. Or, on peut “charger” en molécules thérapeutiques des cellules mobiles du corps, essentiellement des cellules sanguines, dont on connait les affinités et les circuits métaboliques. Voici ces types cellulaires, candidats pour des soins performants à venir.
Divers types cellulaires peuvent être utilisés pour la délivrance de traitements. Le choix du type cellulaire est important pour différentes applications.
Les cellules anucléées (en rouge) incluent les globules rouges du sang et les plaquettes. Ces cellules ne possèdent pas de noyau et présentent une biodistribution étendue (aspects favorables) ; cependant, ce sont des cellules ne faisant pas de mitoses, ce qui les rend inapte à leur expansion in vitro sans manipulation (aspects défavorables).
Les cellules souches mésenchymateuses (MSCs) (en bleu) possèdent une capacité innée de régénération, d’immunomodulation, et de ciblage d’un tissu lésé (aspects favorables) ; cependant, lorsque les MSCs sont injectées dans l’organisme, elles sont rapidement évacuées et les cellules cancéreuses ont la capacité de les « kidnapper » pour leur bénéfice propre (aspects défavorables).
Les bactéries (en vert) sont faciles à manipuler, leur effectif double toutes les 45 minutes, et elles peuvent pénétrer les tumeurs (aspects favorables) ; cependant, elles peuvent aussi détruire le microbiome natif et déclencher des réponses immunitaires (aspects défavorables).
Les neutrophiles (en violet) sont des intervenants naturels des sites inflammatoires et comptent parmi les premières cellules à être présentes sur site pour la réparation cellulaire (aspects favorables) ; cependant, les neutrophiles ont une courte durée de vie et survivent peu après isolation, empêchant leur expansion in vitro (aspects défavorables).