Si l’élevage est pour 18% des émissions anthropiques susceptibles de modifier nos climats, l’idée immédiate est de faire produire des protéines par d’autres sources: insectes, levures ou bactéries. D’où les études pour du lait, des fromages ou de la viande artificielles. C’est techniquement possible, mais on accumule les mauvaises surprises.
Selon des chercheurs de l’université de Californie à Davis, la production de viande par des biotechnologie n’est pas un bon plan.
Pour “cultiver” les fibres protéiques (auxquelles il faudra rajouter de la graisse, des sucres et divers ingrédients de saveur et de structure), on utilise des milieux de croissance conçus pour les recherches sur les cellules souches. Ce milieu biologique doit être absolument stérile, il demande toute un coûteuse chaine d’élaboration avec des contrôles à chaque étape.
Mais avec corrélativement une importante production de CO2, à opposer à la production de méthane des ruminants. Sauf que dans l’atmosphère le méthane se dissout sur 20 ans alors que le CO2 persiste. A vérifier !
Les différentes entreprises qui travaillent sur le sujet sont conscientes de cet écueil, tout en réfutant les chiffres ci-dessus sur les gaz à effet de serre. Concernant les milieux de croissance, ils en admettent le prix exorbitant, à l’échelle de leurs labos de recherche, mais prévoient de modifier les intrants avec de produits banaux (forcément issus de l’agriculture, on tourne en rond), mais avec des antibiotiques pour éviter tous les tracas d’infections opportunistes. C’est à dire ce qu’on reproche aux productions animales actuelles!