Avec les variétés (“cultivars”) sélectionnées sur la résistance ou la productivité, on en avait oublié que les arbres fruitiers, en particulier ceux du genre “prunus”, peuvent accueillir des greffons d’autres espèces avec production effective de fruits. Un botaniste “artiste” a pu réunir 40 espèces sur un seul arbre, un cerisier.
C’est un vieux savoir-faire des jardiniers, comme le bouturage. On l’appelle aussi écussonnage, ou simplement greffage. c’est l’art de faire supporter par la branche d’un arbre vigoureux, le greffon d’une autre espèce. Avec d’excellents résultats selon les espèces, la saison, la technique …
Au départ, c’est un artiste new-yorkais, qui s’appuie essentiellement sur les végétaux pour produire ses oeuvres, jugez-en ici …
Et puis il s’est entiché d’une méthode d’arboriculture un peu désuète par ces temps où chez Jardiland, on trouve toutes les espèces “prêtes à planter”… Cette méthode, c’est l’écussonnage, l’art de faire supporter par un arbre déjà bien vigoureux, des rameaux d’un autre arbre pour le nourrir et le faire fructifier.
Il faut savoir sélectionner des espèces compatibles entre elles (sur un résineux, rien ne “prend”), choisir la bonne saison (selon les espèces), et bien sûr avoir la main verte. Car in faut entailler sans blesser un rameau du receveur pour y placer le greffon aux mêmes dimensions et le laisser profiter immédiatement de la sève du receveur.
Généralement, on ne greffe qu’une espèce proche, sur plusieurs branches choisies pour leur capacité nourricière et leur facilité de récolte à venir (branches basses).
Mais Van Aken, lui, est un artiste… Et il cherche la performance. Du coup, il loue un verger déjà planté (essentiellement de cerisiers), et le voilà parti à écussonner plein pot.
Actuellement, il en est à 16 arbres, qui supportent chacun jusqu’à 40 variétés fruitières différentes. Et une production effective, répartie tout au long de la belle saison.
Dans le même esprit d’écussonnage novateur, transportons nous à San Francisco. Là, une équipe de “résistants fruitiers”s’est mis en tête de réaliser des greffes sauvages sue les arbres municipaux plantés le long des rues ou dans les parcs. Des milliers d’arbres qui ne font que de l’ombre, alors qu’ils pourraient fournir gratuitement des fruits à des résidents dans le besoin. Donc sous forme de commandos nocturnes, les voilà à l’oeuvre, ils ont déjà greffé des dizaines d’arbres… reste à en attendre les résultats.