Elles poussent « comme du chiendent » dans les fossés, sur les talus, ou même en bordure de vos pelouses. Les avez vous goûtées ?
Nos goûts sont formatés depuis une trentaine d’années, pour ne retenir que les végétaux qui poussent facilement et qu’on peut récolter, puis préparer vite et ( ?) bien, avec tout ce qu’il faut d’ingrédients rapportées pour des recettes promotionnées par les grands médias.
Et pourtant !
Et pourtant, il existe des dizaines d’espèces de plantes qu’on qualifie facilement de « mauvaises herbes », ou adventices pour les marchands d’herbicides.
Ce sont des plantes vigoureuses qui ne demandent jamais d’autorisation pour se développer : tous nos jardins les supportent, on les arrache sans pitié et sans même savoir qu’on se prive de grands moments de gastronomie.
Nous en avons sélectionné cinq, elles vous tendent les bras…
LE PISSENLIT
On le connaît tous, et on a certainement déjà goûté en salade leurs feuilles un peu âcres et résistantes à la mastication. En mélange avec d’autres feuilles de salade, c’est une saveur « en plus » dont on se prive bêtement. Le pissenlit se trouve désormais en boutique bio, et c’est même plutôt pas donné… raison de plus de prendre un canif et d’aller à la cueillette autour de chez vous.
LE POURPIER
Le pourpier maraîcher est une plante rampante, discrète, aux petites feuilles épaisses et savoureuses, qui pousse activement dans les friches et les jardins.C’est un aliment peu énergétique, riche en vitamine C et en acides gras Omega 3, avec de surcroît des composés phénoliques qu’on retrouve dans le café et l’artichaut
LE TRÈFLE
Jamais goûté ? on peut l’incorporer à petite dose dans des salades ou dans des bouquets de légumes cuits. La fleur elle même se consomme crue ou cuite, ou encore séchée en infusion
LE MOURON BLANC
Appelé également Mouron des oiseaux, car ceux ci sont très friands de ses petites graines.
Très vivace par sa capacité de bouturages naturels, elle se développe et fleurit quasiment toute l’année.
Les jeunes pousses sont délicieuses, avec un petit goût de noisette et constituent une base de salade ou de légumes cuits.
Le mouron a été un aliment de disette (d’où l’expression : se faire du mouron ») pendant des siècles.
Il est utilisé marginalement en phytothérapie comme tonique, diurétique et expectorant.
LA MAUVE
Avec la mauve, voici une plante vivace qu’on peut consommer en salade, et c’est un régal, mais c’est aussi un véritable légume cultivé et consommé depuis le néolithique.
Riche en minéraux et en vitamines, c’est un émollient, un expectorant, et un anti-inflammatoire externe et interne.
Ces « mauvaises herbes » ont la vie dure, elles sont disponibles sur de longues périodes de l’année. Sachons les connaître pour mieux les apprécier.
Angelina Viva