Dans notre cocon médical français, nous n’imaginons pas à quel point les maladies chroniques, comme le diabète, peuvent ruiner, au sens propre, les populations atteintes dans les pays où chacun doit subvenir à ses propres soins. Exemple, les USA….
Une enquête récente révèle que le coût de l’insuline pousse de nombreux Américains diabétiques à s’endetter , les forçant à rationner les médicaments alors qu’ils ont du mal à payer leurs autres frais de subsistance.
Le prix exorbitant de l’insuline aux États-Unis a contraint de nombreux diabétiques et leurs soignants à prendre des décisions difficiles et à faire des compromis qui mettent leur santé et/ou leurs moyens de subsistance en danger. Parmi les 4 personnes sur 5 qui ont eu des difficultés financières à cause du prix de l’insuline :
- 83 % disent avoir craint de ne pas pouvoir payer leurs frais de subsistance en raison des coûts élevés de l’insuline, de réduire les dépenses telles que les vêtements (55 %), les frais de nourriture (50 %) et pour certains, même le loyer/l’hypothèque (29 %)
- 63 % ont ressenti des pressions pour vendre des biens personnels précieux (63 %), se mettre dans des situations à risque (50 %) ou vendre des ordonnances ou des médicaments illicites (32 %) afin d’obtenir l’argent nécessaire pour l’insuline
- Dans un effort pour réduire les coûts, 62 % ont sauté et/ou ajusté la dose d’injections d’insuline pour eux-mêmes, ou en tant que soignant pour quelqu’un d’autre afin de réduire les coûts
- Parmi ceux qui ont rationné leur insuline, les diabétiques ont subi les effets négatifs suivants sur leur vie quotidienne :
- Incapacité à faire les activités quotidiennes (54%)
- Incapacité de travail (44%)
- Admission à l’hôpital pour un ou plusieurs jours (38 %)
- Incapacité d’aller à l’école (37%)
- De plus, 38 % ont été hospitalisés pendant plus d’une journée et 33 % sont tombés malades avec un problème de santé supplémentaire en raison du rationnement de l’insuline.
Nous avons bien des raisons de nous plaindre, en France, d’un système médical vertical, envahissant, voire perverti par les labos, mais au moins les malades (chroniques, laissons les urgences de coté …) sont correctement soignés.
Jean-Yves Gauchet
Source: CharityRX