On a bien oublié la tuberculose… Cette maladie essentiellement pulmonaire a imposé le développement de thérapies à base d’hygiène sur une base très simple: le grand air: préventoriums, sanatoriums, mais aussi écoles à l’air libre, en particulier en France et en Allemagne.
On n’a pas idée actuellement de l’importance de la tuberculose sur les populations jusque dans les années 50. Dans le monde entier, citadins comme ruraux en situations d’hygiène déplorables, en cohabitation très dense (ça ne vous rappelle rien ?), ont subi ce qui n’était pas une pandémie comme pour le Covid, mais plutôt une fatalité sanitaire. A l’époque, sans antibiotiques efficaces, les soins reposaient sur “la vie au grand air”. Préventoriums, sanatoriums … et bâtiments scolaires aérés se sont multipliés, on pourrait actuellement s’y référer pour des pathologies plus actuelles.
C’est dans l’après-guerre de 14-18 que le mouvement “Open Air School” s’est développé dans le monde entier, réunissant médecins, éducateurs et architectes, avec une éclosion d’initiatives originales tant sur le plan pédagogique qu’architectural.
Le mouvement s’est brutalement éteint dans les années 60, pour des raisons de frais d’exploitation … et de la disparition de la maladie. Il en reste quelques bâtiments en ruine, comme cette école de Suresnes ci-dessous…