La crise sanitaire a cloué au sol des milliers d’avions, mais aussi des quantités de véhicules de location. Six mois déjà sans bouger sous le soleil et les intempéries. La plupart ne s’en tireront pas indemnes …
C’est une crise sans précédent pour les compagnies aériennes et le sociétés de location de véhicules: aucune activité pendant plusieurs mois. Donc un manque à gagner énorme, mais un autre problème: que faire des ces autos et avions immobilisés. Les parkings de stades (eux aussi à l’arrêt) servent à garer les autos. Chez Hertz, par exemple, le Aloha Stadium qui accueille 1400 véhicules quasiment neufs sous un soleil de plomb.
Les autos, on les laisse en place. Le soleil grille tableaux de bord et durites, les peintures s’étiolent… elles ne vaudront pas grand chose à la revente… si on peut les revendre! Il se dit que bien des clefs dispersées ne peuvent plus trouver leurs correspondantes à quatre roues …
Pour les avions, c’est une autre paire de manche. Avion pas entretenu, avion foutu. Les pneus, par exemple, ne doivent pas rester appuyés sur le même secteur, il faut déplacer les avions en permanence. Idem pour les réacteurs, les systèmes hydrauliques: c’est quasiment le même entretien que pour un avion qui ferait ses 4 rotations quotidiennes …
Ce qui fait le bonheur de petits aéroports (en France, Tarbes ou Chateauroux), voire d’anciennes bases militaires, qui se mettent à ronronner autour de ces jets encore pleins de capacités mais qui sortent peu à peu des actifs volants, c’est le cas déja acté des airbus A 340 et A 380… S’ils ne vont pas plus loin, ils seront désossés sur place… Comme pour les centrales nucléaires, une activité d’avenir ….
Jean-Yves Gauchet