Le « traitement » de l’ostéoporose s’applique à partir d’un test appelé Z score, qui détermine de manière arbitraire un écart de densité osseuse du sujet, par rapport à « une norme ». On n’est plus dans un diagnostic clinique, médical, mais dans un pronostic immédiat qui mène à des actions thérapeutiques longues, coûteuses, et génératrices de fragilités osseuses paradoxales : bien sûr, puisqu’on passe d’un os allégé, mais encore flexible, à un os renforcé, mais dur et cassant…
La densité est une mesure purement physique, rapport entre la masse et le volume. La densité n’apporte pas de renseignement sur la solidité, sauf s’il s’agit de corps simple (densité du fer, du cuivre…). Même pour les alliages, une même densité peut correspondre à des qualités mécaniques très différentes, selon la composition et la structure de l’objet.
On peut empiriquement comprendre aisément qu’une baguette en verre se casse plus facilement qu’une baguette en bois de la même taille, même section, lors d’une chute, or le verre est plus dense que le bois ; une casserole ou une cocotte en fonte, alliage de carbone et de fer, se casse également, avec une simple chute sur un sol dur, malgré la densité élevée.
Un rhumatologue, le Dr Poinsignon, nous explique dans son blog que les patientes qu’il suit (très grande majorité de femmes en période péri ménopause) sont traitées « par prévention » dès que le score annonce une densité osseuse insuffisante.
Et c’est alors la mise en route d’un traitement à long terme, qui va légèrement augmenter la densité, mais également modifier le type de lésions en cas de chute.
Les fractures « avant traitement » sont , nous dirons « physiologiques », elles ont un temps de récupération convenable de quelques semaines, alors que lors des traitements « préventifs », on assiste à des fractures « atypiques » de la diaphyse fémorale, avec des temps de consolidations interminables, des nécroses osseuses définitives, des ulcérations de la muqueuse digestive (bouche, œsophage, estomac, intestins.), et beaucoup d’autres manifestations graves .
Dr Poinsignon :
« J’ai l’impression que la Rhumatologie marche, ici , sur la tête, on utilise des médicaments pour « prévenir » les fractures du col du fémur des femmes de 81 ans en moyenne (âge moyen de fracture du col du fémur en France), qui peuvent en provoquer sur le même os, un peu en dessous du col , chez des femmes beaucoup plus jeunes »
Les “experts” chargés de donner les autorisations de mise sur le marché d’un produit pharmacologique (l’AMM) sont la plupart du temps impressionnés par le résultat des essais cliniques des laboratoires, car ils ne savent pas faire la différence entre un risque relatif (RR) et un risque absolu (RA).
Et le Dr Poinsignon continue par ces conseils de bon sens :
– appliquer régulièrement des contraintes mécaniques (marche, gymnastique douce) indispensables à la vitalité osseuse.
– diminuer l’acidité métabolique du corps, en régulant les consommations de lait, de viande et de céréales raffinées.
A lire absolument : http://docteurpoinsignon.over-blog.fr/