Que s’est-il passé en Méditerranée dans les années – 1500 ? Après l’aperçu ethnique et politique, intéressons nous aux aspects telluriques, voire cosmiques qui ont ravagé cette région.
L’explosion du Santorin en – 1650
La date précise est toujours débattue, nous choisirons « un compte rond » avec -1650.
Cette explosion qui couvait depuis de années ressemble nettement à celle du Krakatoa de 1833, en Indonésie, qui peut servir de modèle pour comprendre les évènements méditerranéens.
Après plusieurs explosions successives, une gigantesque déflagration se fait entendre depuis l’océan indien jusqu’en Australie. Une éruption dite « plinienne » qui éjecte 20 Km3 de matière qui vont séjourner en suspension dans l’air tout autour de la terre, et un effondrement sismique qui provoquera une succession de plusieurs tsunamis avec des vagues de plus de 40 mêtres.
Les cendres chaudes tuent des milliers de personnes dans un rayon de 20 kilomêtres, tandis que la désolation touche les iles de la Sonde et créent des tensions religieuses et ethniques.
Le nuage de poussières en altitude entraine un abaissement moyen de 0,25° de la température terrestres pendant quelques années, ainsi que des phénomènes lumineux insolites, en particulier au moment des couchers de soleil.
Avec le Santorin, on peut imaginer un scénario identique, avec destructions massives localisées à l’archipel, ondes de choc qui ébranlent les palais crétois sans réellement les détruire, et un tsunami de taille qui balaie les iles, ainsi que la cote depuis l’actuel Liban jusqu’à l’Egypte.
On a souvent tenté de faire intervenir cette catastrophe comme cause directe des « dix plaies d’Egypte » :
Plaie 1 : “toutes les eaux qui sont dans
le Fleuve se changèrent en sang.” (cendres volcaniques brunâtres qui
teintent l’eau de pluie)
Plaie 2 : “les grenouilles montèrent et
recouvrirent la terre d’Égypte.”
Plaie 3 : “toute la poussière du sol se
changea en moustiques…”
Plaie 4 : “des taons en grand nombre
entrèrent (…) dans tout le pays d’Égypte…”
Plaie 5 : “tous les troupeaux des
Égyptiens moururent…”
Plaie 6 : “gens et bêtes furent couverts
d’ulcères bourgeonnant en pustules.”
Plaie 7 : “Yahvé fit tomber la grêle sur
le pays d’Égypte.”
Plaie 8 : “Les sauterelles (…)
couvrirent toute la surface du pays”
Plaie 9 : “il y eut d’épaisses
ténèbres…”
Plaie 10 : “tous les premiers-nés
mourront dans le pays d’Égypte”.
Les Plaies 2 à 10 sont dans la même logique : pluies diluviennes qui entrainent des inondations, puis prolifération d’animaux aquatiques et de parasites qui tuent le bétail, ainsi que les nourrissons.
Mais n’oublions pas que ces « plaies d’Egypte » sont selon la bible contemporaines de l’Exode, c’est à dire des années – 1300 qui nous intéressent plus loin … Il en est de même du « retraît des eaux » permettant le passage des Hébreux, puis engloutissant les Egyptiens, qui ressemble au ressac classique avant « la grande vague » d’un tsunami. Mais les dates ne concordent pas.
Cette éruption du Santorin n’est pas sans importance : elle a mis à mal la civilisation minoenne, en particulier en détruisant d’un coup l’essentiel de sa flotte.
Elle a été la cause de modifications climatiques locales, avec des conséquences directes sur les récoltes .Cette éruption a pu également fragiliser la tectonique méditerranéenne, et causer des tremblements de terre récurrents, difficiles à dater sur un plan archéologique.
Un événement planétaire vers -1500. Et pourquoi pas l’hypothèse Velikowski ?
Certes, certains archéologues placent volontiers l’éruption du Santorin dans les années -1500. Même si ça ne cadre pas avec les sédiments de toute la région, mais ça les arrange, car sinon ils doivent modifier toutes leurs dates concernant les Egyptiens !
Pourtant, les destructions définitives des forteresses crétoises, ainsi que des troubles sociaux graves dans de nombreuses contrées (Anatolie, Assyrie, Egypte), laissent à penser qu’un événement planétaire a non seulement créé ponctuellement des destructions, mais a momentanément instauré des conditions climatiques très défavorables. D’où famines, mouvements de populations, troubles sociaux et guerres.
Objectivement, à part un tremblement de terre post-Santorin (mais avec quelle action sur le climat ?), il n’y a pas trace d’occurrence particulière. Sur Terre, non, mais si on regardait le ciel ?
C’est ce qu’a fait Vélikowski, un psychiatre russe, qui a beaucoup réfléchi lors d’un séjour en Palestine dans les années 40. Il lit les textes bibliques, le Talmud, il observe les lieux, compare les dates … rien ne tient.
Il consigne ses constatations dans un ouvrage « Mondes en collisions » qui bien sûr fait scandale avec une violence inattendue : il se met à dos à la fois les astronomes, les historiens, et le clergé de trois religions … très fort !
Toute sa réflexion tourne autour de la planète Vénus :
Du fait de sa situation de voisine, on l’a placée parmi les planètes du soleil, donc avec une origine commune.
Et pourtant comment expliquer (test de l’argon) qu’elle apparaisse comme deux cent fois plus jeune que la terre ? Et pourquoi son inclinaison insolite de 178°, et pourquoi tourne t’elle sur elle même en sens inverse des autres planètes ? Et pourquoi avec une telle lenteur (la journée dure huit de nos mois !) Et pourquoi tant de gaz et si peu de roches, dans une zone orbitale où les planètes sont des solides ? Et pourquoi cette cicatrice gigantesque en forme de Y de 6500 km ? Et pourquoi n’a t’elle pas de satellite ? Et pourquoi (ceci est une question récente, due au satellite SOHO) Vénus a t’elle une traînée de plasma de 45 millions de km derrière son passage en orbite du soleil ?
Autant de questions qui dans l’astronomie actuelle n’ont aucune réponse.
Pour Velikowski, Vénus n’est pas une planète, mais une comète. Et pas une vieille comète comme celles qui viennent des extérieurs de notre système solaire, mais une comète toute récente résultat d’un « gros rot » de l’hyperplanète Jupiter (Jupiter « pèse » 317 fois plus que la terre). Cette expectoration de gaz et de roches aurait pris l’aspect d’une quasi comète, en orbite autour du soleil, mais une orbite hasardeuse qui forcément aurait croisé celle d’une planète en place. Et cette planète, c’était la terre dans les années -1500.
Nota : nous resterons ici dans notre sujet des catastrophes péri-méditerranéennes. Mais l’hypothèse Vélikowski va beaucoup plus loin, et explique entre autres mystères le tarissement de l’eau sur Mars, et le changement subit des calendriers de toutes les civilisations sur terre vers – 750, lorsqu’il a fallu rajouter 5 jours aux calendriers, des Aztèques aux Chinois en passant par Babylone !
Ainsi, nous avons la possibilité, pour expliquer tant de chamboulements sur terre, d’évoquer ce frôlement de la terre par une comète qui bien sûr déverse des millions de tonnes d’eau sale dont l’essentiel se transforme en vapeur : il en découle tout logiquement un effet de serre immédiat et intense, un réchauffement brutal, des récoltes grillées … mais aussi des amoncellements de nuages pour donner des pluies… diluviennes… ça y est, nous avons trouvé notre Déluge … dont l’évocation mythique se retrouve chez tous les peuples.
Dans l’article suivant, nous revenons sur Terre, en particulier entre l’Egypte et l’Euphrate …
Tableau récapitulatif:
