L’ Ozempic, ce nouvel antidiabétique détourné pour maigrir …

L’Ozempic, un antidiabétique en stylo injectable, est très efficace pour réguler la glycémie, mais aussi pour faire perdre du poids. Il est aussitôt détourné dans le monde entier, entrainant des ruptures pour les vrais malades.

Ozempic est un antidiabétique injectable à base de sémaglutide, une molécule qui agit en se fixant sur les récepteurs de l’hormone appelée glucagon-like peptide-1 (GLP-1), qui a un rôle dans le contrôle de la glycémie.

Selon le Vidal, le dictionnaire des médicaments, Ozempic “stimule la libération d’insuline lorsque le taux de glucose dans le sang est élevé. Il ralentit également la vidange de l’estomac et diminue la sécrétion du glucagon“. Il est utilisé dans le traitement du diabète de type 2 chez l’adulte, en association avec d’autres hypoglycémiants, y compris l’insuline, “lorsque ces antidiabétiques associés au régime alimentaire et à l’exercice physique se sont montrés insuffisants pour contrôler le diabète“.

Même si ce n’est pas sa première fonction, le sémaglutide fait aussi maigrir, même si c’est dû à des effets secondaires pas très agréables comme les nausées, le manque d’appétit, les difficultés de digestion. C’est aussi le cas d’autres antidiabétiques comme le Trulicity (duaglutide).

C’est bien cet effet amaigrissant qui intéresse de nombreux influenceurs et internautes, qui le mettent en avant comme “révolutionnaire“, même si certains avertissent tout de même: “ne prenez pas ce médicament sans l’avis de votre médecin“.

En France, l’Ozempic ne peut être délivré en pharmacie qu’avec une ordonnance d’un médecin. Il est ensuite remboursé à 30% par l’Assurance maladie, et même à 100% si le patient est diabétique, car le diabète est une affection longue durée (ALD).

Même si le mauvais usage d’Ozempic en France semble encore marginal, l’ANSM remarque toutefois des “tensions d’approvisionnement” depuis la mi-septembre, “dues à une augmentation de la demande mondiale et notamment de la demande aux USA”.

Des tensions confirmées à l’AFP par le laboratoire, dont la filiale française admet que sa “capacité d’approvisionnement actuelle ne répond pas toujours à cette demande excédentaire”, déplorant “une disponibilité intermittente et des ruptures de stock périodiques”.

Source: factuel.AFP.