Femmes, hommes … et les autres … le casse tête des urinoirs.

Les urinoirs, ça a longtemps été une histoire d’hommes. En ville, ces “édicules” permettaient aux hommes de se soulager, pour les femmes, l’exercice honteux était d’uriner sous couvert des jupes à la longueur adéquate… Il y a eu des progrès, mais les choses se compliquent …


Il a fallu attendre les propositions d’un publicitaire, Jean-Claude Decaux, pour installer des “sanisettes” ouvertes aux deux sexes, mais avec une dime à payer pour y pénétrer.

Il fallait inventer des toilettes gratuites pour femmes. Soit sous forme d’entonnoir permettant aux femmes d’uriner debout librement, comme un homme !

Mauvaise pioche, très peu pratique, hygiène aléatoire … ce fut un feu de paille, très médiatisé, mais vite oublié.

Et puis on a inventé un urinoir féminin, “mobilier urbain, bien sûr rose barbie, où les femmes étaient à l’air libre, sous le regard de toute la population.

Trois places pour cet édicule pas vraiment discret …

Là encore, gros flop. Seules des féministes affirmées avaient le culot de s’y exhiber. Quant à l’odeur, on était loin des fragrances féminines …

Mais il fallait aussi compter avec l’évolution sociologique, et prendre en compte les nouveaux(velles) arrivant(e)s pour ce besoin naturel et parfois pressant … Et ceci dans tous les bâtiments publics: bars, restaurants, lieux d’enseignements, bureaux, etc …

En effet, la dichotomie “toilette hommes” versus “toilettes femmes” ne prend plus en compte les personnes qui se situent “ailleurs”, mais qui sont très à cheval sur leurs prérogatives physiologiques. Le phénomène LGTB+ était en route. Et c’est un casse tête. Fallait-il (comme dans certaines universités aux USA) créer un troisième local, ou bien comment aménager l’existant.

Une réponse très simple, qui ne tarabustera personne (???), est de placer ces panneaux sur les portes des toilettes existantes: c’est à chacun(e) de faire son choix. Ensuite, la cohabitation sera supposée sereine …

Jean-Yves Gauchet