Maintenant, on appelle cela des “proxies”, des guerriers délégués à un combat qu’on n’assume pas …
Les corsaires sont des supplétifs qui se mettent au service d’un état, aux cotés de la Marine de cet état.
Ils ont ainsi un statut civil, mais n’agissent que sur mission (la “lettre de course”) et ne doivent s’attaquer qu’à des navires ennemis (ce qui suppose un état de guerre déclarée).
La guerre de course (d’où le mot “corsaire”) a souvent été pratiquée par un belligérant pour pallier l’insuffisance de sa propre marine. Ce système est très avantageux pour l’Etat: le poids financier de l’armement corsaire est à la charge de l’armateur, et le gouvernement touche une part de la revente des prises opérées par le corsaire (navires + cargaisons). De plus, c’est à l’armateur de payer la rançon des marins corsaires prisonniers en cas de défaite.
En 2020, on appellerait cela une “délégation de service public” …