Des fermes flottantes, au plus près des centres urbains.

Quand la moitié de la population mondiale sera urbanisée en bordure de mer ou de grand fleuve, une solution logique serait de produire des aliments frais au plus près, c’est à dire sur des barges flottantes. Avec un minimum de personnel, et des capacités nouvelles de recyclage. Une ferme d’élevage (lait, yaourts) est en projet avancé à Rotterdam.

Bien sûr, ce sont les hollandais qui ont dégainé les premiers! Champions des constructions flottantes, ils sont également très forts dans l’élevage laitier et les technologies agricoles…

 Cela part d un raisonnement logique: produire des aliments frais sur l’eau, car la plupart des grandes villes sont situées dans les deltas [fluviaux] et il est facile d’utiliser ces sites pour la production alimentaire.

Ce concept de ferme flottante pourrait être adopté par d’autres villes portuaires, avec des fermes produisant des légumes, de la volaille et des fruits ainsi que des produits laitiers. Le prototype hollandais accueillera une quarantaine de vaches Meuse-Rhin-Issel, connues pour leur longue vie et leur santé robuste. Il s’agit là d’un projet très modeste (à comparer à la “ferme des 1000 vaches” qui fait polémique), qui permettra de se frotter aux contraintes de toutes sortes, économiques, agronomiques, sociologiques.

La ferme (construite sur une plateforme flottante en béton près de l’embouchure de la Nouvelle Meuse ) devrait produire plus de 1000 litres de lait et de yaourt par jour. Le fumier des animaux sera collecté par des robots ramasseurs de crottes et vendu comme engrais.

 Les vaches seront gardées au deuxième niveau de la ferme, un enclos aux allures de jardin où la traite sera effectuée par des robots.

Un niveau plus haut, les serres feront pousser de l’herbe, du trèfle et d’autres cultures qui serviront à nourrir les vaches.

Le niveau inférieur de la ferme abritera les machines nécessaires pour traiter et emballer le lait et le yogourt.

Pour le bétail, il est prévu de les nourrir en partie avec des issues de céréales produites par des brasseries locales.

Reste à valider le coté réellement écologique d’un tel projet: vraies économies de logistique ? Bien-être des animaux ? Qualité des productions lactées? Contrôle et recyclage de l’eau, des effluents ?

Source NBCnews

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admin1402

Vétérinaire à Toulouse, je gère bénévolement ce blog suite à l'arrêt de parution du journal "paper" Effervesciences" survenue durant la crise covid. Désormais, les infos sont en ligne, gratuietement.