Le “péché original antigénique”, la cause implacable des échecs vaccinaux.

L’organisme possède un système mémoire pour se protéger à long terme des intrus (bactéries, virus) qu’il juge dangereux. Ce sont les lymphocytes mémoire. Mais quand cette mémoire devient une idée fixe, le système immunitaire ne joue plus son rôle. Et c’est là la malédiction des vaccins.

Le péché originel antigénique, également connu sous le nom d’« effet Hoskins » fait référence à la propension du système immunitaire du corps humain à utiliser préférentiellement la mémoire immunologique, basée sur une infection antérieure, et activée lors d’une nouvelle rencontre avec l’agent infectieux, ou lors d’une rencontre avec une version légèrement différente de cet antigène (entité étrangère, tels que virus ou bactéries).


Ceci laisse paradoxalement le système immunitaire parfois « piégé » par la première réponse qu’il a faite à chaque antigène, en le rendant incapable de construire des réponses immunitairespotentiellement plus efficaces lors d’infections subséquentes par un antigène légèrement différent

Ainsi à propos de la grippe, selon Thomas Francis, qui a initialement décrit l’idée : « Les anticorps acquis dans l’enfance sont en grande partie une réponse à l’antigène dominant du virus provoquant la première infection grippale, […] L’empreinte établie par l’infection virale d’origine régit la réponse en anticorps par la suite. C’est ce que nous avons appelé la doctrine du péché originel antigénique ». Plus récemment d’autres articles ont fait état de préoccupations quand à cet angle mort du système immunitaire.

Lors d’une infection naturelle, l’organisme se défend selon deux “méthodes” d’immunologie: une défense “innée”, très puissante mais peu sélective, et une réponse “adaptative”, qui elle va se concentrer sur des portions antigéniques très ciblées de l’intrus , et en garder au passage le souvenir antigénique, pour mieux réagir (plus vite, plus fort) lors d’une prochaine infection.

En fait, lors d’une infection naturelle, l’organisme se mobilise contre de multiples portions de l’intrus, ce qui donne à terme une immunité très large, à la fois cellulaire (lymphocytes tueurs) et humorale (autant d’anticorps que de cibles antigéniques).

Lors d’une vaccination, on a pris le parti de tout miser sur un seul antigène (le fameux “spike” pour le Corona du Covid), et l’on provoque effectivement une montée d’anticorps protecteurs contre cet antigène.

Mais cette protection vaccinale provoque inéluctablement une réaction de contournement du virus, par le biais de mutations aléatoires (déjà naturellement très fréquentes chez les coronavirus), et l’apparition de nouveaux antigènes : nous voilà par exemple avec un variant delta ….

Alors on se dit: “on va faire un nouveau vaccin qui prendra en compte le nouveau modèle delta de spike, et on protègera les populations”…

Et c’est là que ça coince … Car d’une part, dans la course aux variants, le vaccin aura toujours une mutation de retard, et d’autre part reportez vous au titre de cet article: le “péché original antigénique”: toute nouvelle injection de vaccin va surtout réveiller les lymphocytes mémoires … du premier vaccin, et la production d’anticorps ciblés sur le dernier variant visé sera faible et inefficace.

Concernant le Covid, nous n’en sommes qu’au premier vaccin, mais avec l’expérience de la grippe, on peut facilement prévoir que les futurs vaccins seront encore moins protecteurs que les vaccins actuels.

Si Israel met en route une troisième série de vaccinations, nous saurons bientôt si cette malédiction est réelle. Et il y a quelques milliards de vaccinés en attente de savoir si des rappels vaccinaux sont souhaitables.

Complément d’information au 6 septembre: effectivement, pour la protection vaccinale de tout un peuple, c’est pas gagné:

Jean-Yves Gauchet

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admin1402

Vétérinaire à Toulouse, je gère bénévolement ce blog suite à l'arrêt de parution du journal "paper" Effervesciences" survenue durant la crise covid. Désormais, les infos sont en ligne, gratuietement.