Elle consomme, elle pollue, elle disperse les germes … Oui, mais elle nous rafraîchit. Peut-on s’en passer ?
Le fluide le plus adapté pour “apporter du frais”, c’est l’eau: gratuite, saine, renouvelable … C’est d’ailleurs le vecteur utilisé dans les clims classiques. Avec beaucoup d’énergie derrière.
Mais cette eau, on peut l’employer autrement:
Par exemple via cette accumulation de tuyaux en terre cuite, qu’on place dans le lieu à climatiser au dessus d’un bassin qui va à la fois récupérer l’eau, et servir de mobilier de décoration.
Lorsqu’on verse de l’eau au sommet de ces tuyaux, elle dégouline et imprègne la terre cuite, qui va ensuite restituer l’eau à l’air qui traverse ces tuyaux, avec au passage un effet hypothermique …
Bon, c’est un peu encombrant, mais en tous cas efficace et plutôt esthétique …
Une autre solution: placer des bocaux de verre pleins d’eau en façade devant une zone à rafraîchir: c’est le mur capteur.
Le mur capteur est divisé en 2 caissons indépendants constitués de montants de bois, et de verre (double vitrage à l’extérieur, simple vitrage à l’intérieur) chacun contenant 250 bocaux de 2 litres, soit 1000 litres d’eau au total auxquels il faut ajouter les 400 kg de bocaux. L’eau utilisée est salée à raison de 35 g/l de manière à ce qu’elle ne puisse jamais geler même en cas de très grand froid (on ne sait pas ce que nous réserve le climat).
Les deux caissons fonctionnent de manière différente :
- celui de gauche est un “mur Trombe”, c’est-à-dire qu’il fonctionne en circuit fermé avec l’air intérieur : des grilles en partie basse permettent de faire entrer l’air, et une trappe en partie haute (que l’on peut fermer ou ouvrir selon les besoins) permet de le faire ressortir dans la pièce une fois qu’il a chauffé au contact des bocaux. Aucun ventilateur n’est utilisé, c’est la convection naturelle qui s’occupe de faire circuler l’air.
- celui de droite sert à préchauffer l’air neuf entrant dans le logement : une grille en partie basse située à l’extérieur laisse entrer l’air frais, il circule entre les bocaux, toujours grâce à la convection naturelle, chauffe, et ressort en partir haute par des grilles fixes dans la pièce principale. Ainsi, même s’il fait froid dehors, on gagne quelques précieux degrés. Pas de ventilation mécanique à double-flux, pas d’échangeur de chaleur ou autre système complexe, mais un résultat quasi identique en bilan thermique annuel, la consommation électrique en moins.
Ce mur d’eau, une fois chargé, a presque 3 jours d’autonomie, donc il permet de passer une courte période sans soleil sans trop de difficulté. Il restitue le soir ce qu’il a capté pendant la journée, la température à l’intérieur des caissons pouvant en janvier atteindre plus de 45°.