Pour soulager des douleurs, on applique de froid (glaçons) sur la zone à traiter, mais aussi on peut appliquer des pansements chauds (noyaux de cerises passés aux micro-ondes, etc …). Comment expliquer qu’on obtienne le même effet par deux procédés antagonistes ?
Notre espèce n’est pas entièrement pas démunie contre les frimas. Quelles sont ses stratégies face aux températures glacées ? Et pourquoi n’hibernons-nous pas pour passer l’hiver comme le font d’autres mammifères ?
Imaginez un système de chauffage individuel qui fonctionne aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, qui s’emporte partout, consomme peu d’énergie et est indépendant de toute infrastructure. Il existe – et a des centaines d’années. La bouillotte pourrait économiser beaucoup d’énergie et d’argent sans sacrifier le confort thermique.
Le froid a précocemment été utilisé par les hommes pour son action analgésique. Le froid le plus disponible était bien sûr l’eau fraîche, recommandée déja par Hippocrate, et d’un usage codifié au XIXéme siècle par les naturalistes allemands comme l’abbé Kneipp.
Point trop n’en faut: un froid trop
violent va tellement engourdir la circulation aux extrémités qu’il peut
provoquer une mortification des tissus. C’est bien ce qui se produit en cas de
gel prolongé, dans des conditions de guerre ou de catastrophes.
D’ailleurs, la cryothérapie “sensus
stricto” est bien une manière de cautériser des tissus (verrues, papillomes,
angiomes) sans douleur, par application d’azote liquide. On est alors là dans
des traitements très précis dans le temps et dans la zone traitée.
Mais les “bains d’eau froide”, tout comme
les bains de neige après un sauna scandinave, sont réputés pour soulager des
douleurs rhumatismales et réguler le système immunitaire.
Sauna mobile en Russie
Cette traditions de soins dans la sphère
germanique a donné lieu à des travaux scientifiques et à des réalisations en
Allemagne et dans les pays de l’Est, avec l’aiguillon très vivace des
performances sportives à développer ou à soulager.