Dopage non chimique: le retour des ventouses.

Une méthode ancestrale, mise au rencard par les antibios et antalgiques, est en train de réapparaître dans le domaine sportif: l’application de ventouses qui agissent par aspiration locale sur la peau: soulagement et meilleure circulation sanguine.

Ce nageur, médaille d’argent à Tokyo, peut difficilement cacher qu’il se “ventouse” à l’entrainement….


C’est encore dans la mémoire de nombreux français: la séance de ventouses du grand-père, allongé sur son lit, avec ces applications de ventouses de verre chauffées préalablement avec un coton imbibé d’alcool incandescent.

Et puis c’est devenu un procédé totalement obsolète, la méthode oubliée autant par les patients que par les soignants …

En Asie, le principe a été conservé, avec l’apparition de ventouses en plastique où l’on peut adapter une mini “pompe à vide” (j’en ai moi même commandé, ce matériel est très fragile).

Il y a globalement trois manières d’opérer avec des ventouses:

La plus courante est la thérapie par ventouses sèches qui consiste à produire une pression négative dans une petite cloche appliquée sur la peau telle une ventouse. Cette pression négative est déclenchée soit avec une aspiration directe de l’air (à froid), soit avec la chaleur créée par flambage d’un petit tampon imbibé d’alcool (à chaud). Le vide qui est induit tire la peau et les vaisseaux sanguins en direction du récipient, ce qui explique pourquoi des marques peuvent rester sur la peau, comme un suçon…

Oui, c’est comme ça que ça se passe …

La deuxième forme de cupping est celle que l’on appelle thérapie par ventouses humides. Même principe que les ventouses sèches sauf que l’on procède à des petites incisions ou scarification sur la peau à des points bien précis du corps humain afin d’extraire un peu de sang. C’est le principe de l’hirudothérapie, déja présentée dans ce blog.

La troisième variante du cupping est appelée ventouses mobiles qui s’apparente à une un massage énergisant très efficace pour la relaxation musculaire.

Mais selon les normes physiologiques, on peut penser que cette succion puissante fait remonter le sang depuis les viscères “inutiles” vers la périphérie musculaire et les poumons. Donc tout bénef en compétition.

Les résultats sont tenus secrets par les sportifs. Mais on peut seulement imaginer que les soigneurs profitent de cet afflux de sang en surface pour faire pénétrer des substances, disons… toniques …

Très peu d’études viennent appuyer cette théorie, mais les marques cutanées de ces grands sportifs laissent à penser que ce n’est pas faux …

Jean-Yves Gauchet

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