L’épidémie: il faut sans doute tout revoir.

Virus, oui, implication bactérienne, oui aussi, mais le vrai problème dans les cas dramatiques, c’est l’énorme difficulté aux globules rouges de capter et de transporter l’oxygène. Et ça, c’est un problème qui échappe aux virologistes, c’est un problème de métabolisme cellulaire … qui à bien des égards, se rapproche de la pathogénie du paludisme …

Alors, il faut changer de lunettes et s’atteller à un autre problème … sans doute le VRAI problème …

Ce sont des urgentistes “tous terrains”, en particuliers des médecins qui ont écumé la planète lors de missions, qui ont connu toutes les , pathologies infectieuses, parasitaires, de catastrophes, dans des milieux très différents, et qui ont sonné l’alarme: “ces patients sont comme les passagers d’un avion brutalement dépressurisé: il leur manque de l’oxygène dans tout l’organisme et ils étouffent.

De fait le virus s’attaque aux globules rouges, dont il modifie les caractéristiques de la molécule principale: l’hémoglobine au niveau de son noyau central: l’hème.

L’hème est une protéine qui possède en son centre un atome de fer, et c’est ce fer qui attire et qui retient les molécules d’oxygène dans le sang et dans tous les tissus, où inversement, il va capter le CO2 pour l’emmener pour son élimination jusqu’aux poumons.

Le Covid 19 agit sur ce noyau hème (et comment?), avec pour effets de chasser l’atome de fer qui se trouve libéré, alors que le globule rouge perd alors ses capacités de transporter l’oxygène.

Double peine pour le malade: il est en hypoxie dramatique (et là, il “suffirait” de le placer en oxygénation hyperbarre), mais ce fer libéré est ravageur: c’est un oxydant toxique qui brûle littéralement les tissus adjacents, le plus souvent au niveau pulmonaire.

Certains bactéries, jusque là anodines, profitent de cet ouragan inflammatoire et se développent rapidement. C’est alors tout l’intérêt des antibiotiques de type azythromycine (mais il en a plusieurs dans cette catégorie)

Mais c’est aussi une manière de comprendre l’intérêt de l’hydrochloroquine, un médicament majeur contre le paludisme. Et c’est quoi le paludisme ? Une maladie des globules rouges où le parasite plasmodium se développe en détruisant l’hémoglobine. Et l’hydrochloroquine, en abaissant le pH cellulaire (tout comme le bleu de méthylène), bloque le développement du parasite.

Soigner en amont les prémisses de la maladie, c’est la moindre des choses, et c’est le protocole marseillais qui est bridé par ailleurs (sauf par une myriade de médecins de ville ou de clinique, qui prennent sur eux et soignent au mieux).

Arriver à juguler l’inflammation, ce serait le rôle des interférons béta (essais en cours), mais aussi de molécules “de base”comme les cortyicoïdes, qu’on a décriées dès le début de l’épidémie comme étant facilitatrices pour l’infection.

Tout dépend du stade de la maladie , mais ces médicastres de salons (tiens, ce serait bon de ressortir certains textes de Molière) ne voient que le virus, avec le graal du vaccin comme la future victoire du système médical.

En attendant, tout l’effort de recherche est dirigé dans ce qui semble être de fausses pistes.

Bien sûr, chaque jour apporte de nouveaux savoirs, de nouveaux espoirs. Dans ce blog, nous restons vigilants, merci de nous suivre régulièrement.

Jean-Yves Gauchet