Apithérapie: respirer l’air de la ruche …

Dans la ruche, se mélangent les senteurs et flaveurs des différentes substances produites ou apportées par les abeilles: propolis, nectars, pollens, huiles essentielles diverses. Un cocktail thérapeutique très puissant.

Ces molécules sont actives dans les différents protocoles d’apithérapie, qu’on peut pratiquer toute l’année puisque elles sont intégrées dans une base de miel.

Concernant « l’air de la ruche », on ne peut en profiter des bienfaits que pendant la saison de production, c’est à dire entre avril et octobre selon les régions et la météo.

Les effets recherchés (et atteints !) sont essentiellement dans la sphère respiratoire (asthme, bronchites, pneumopathies aigues ou chroniques, sinusites), mais aussi dans des cas de migraines et d’allergie.

A propos d’allergie, certains pourront s’étonner qu’on expose des gens allergiques, à un air chargé en pollen : il s’avère que ce pollen joue un rôle de désensibilisant général, en captant sans dommage les immunoglobulines sanguines qui provoquent l’allergie.

Des précautions préalables en première séance sont bien sûr de rigueur, et une seringue d’adrénaline est toujours à portée de main …

Le principe est récent : dans les années 50, un autrichien atteint de rhinite chronique se trouve soudain soulagé et guéri alors qu’il effectuait avec son camion une transhumance de ruches : il avait humé pendant plusieurs heures l’air de ses pensionnaires.

Il en parle autour de lui, et la « ruchothérapie » se développe alors en Europe de l’est, particulièrement en Autriche, Bavière, Ukraine, Slovénie, Russie, etc.

Cela permet de développement d’un véritable tourisme médical pour « mettre en forme » des sportifs, ou pour soigner des personnes frappées de sensibilités respiratoires.

Dans ce petit chalet, des ruchettes exhalent des senteurs qui soignent

Les matériels sont très variés (photos), depuis des inhalateurs qu’on branche sur une ruchette, jusqu’à des petits chalets où l’on peut carrément cohabiter avec les abeilles, en passant par des méridiennes surplombant des ruchettes où l’on peut se prélasser à l’abri, au plus près des effluves qui soignent …

La France a un gros retard dans ce domaine. Quelques initiatives néanmoins permettent de se mettre à cette thérapie.

La plus accessible est le système Inhapi développé par James Poulain (rucherdusoleil@aol.com), qu’on peut adapter sur tous les types de ruches.

Vous voulez en savoir plus sur l’apithérapie, la science médicale dédiée aux abeilles et aux produits de la ruche? Vous pouvez vous procurer l’ensemble des conférences d’apithérapie qui ont eu lieu à Toulouse lors des Universités d’été des Biosciences. C’est juste ici.