Les traitements pour “changements de sexe”

Perturbateurs endocriniens? Influence d’internet? Polémique actuelle sur le “genre? Alimentation déséquilibrée ? Des adolescent(e)s, en nombre, ne savent pas se situer comme garçon ou fille, ou sont en demande de changer de sexe … La situation est mondiale.

Sans doute sous l’effet de perturbateurs hormonaux au cours de la grossesse, un phénomène très inquiétant est apparu depuis quelques an- nées : des jeunes, encore enfants (à partir de 7 ans, soit l’âge de sagesse), n’arrivent pas à se situer comme garçon ou fille. Si leur corps est (généralement) sexé, leur esprit est brumeux concernant leur orientation sexuelle. Et un nouveau type de traitement médical est ap paru, un traitement hormonal destiné à tordre le bras à l’organisme en cours de maturation, pour infléchir sur un genre (mâle ou femelle) qui sera convenu. Convenu par qui ? Par l’enfant, les parents, un médecin ?

Un débat vigoureux s’est établi à ce sujet, sur le bien-fondé médical (pourquoi anticiper sur un phénomène susceptible de s’autoréguler avec le temps), sur la réalité des souffrances de l’enfant (simulations, manigances, affections psychiques d’une autre nature, etc), mais aussi sur les réelles motivations des parents lorsqu’ils envisagent un tel traitement à leur enfant. Il s’avère que beaucoup d’entre eux préfèrent un statut de transexuel(le) à leur enfant, plutôt qu’un risque (avéré) d’homosexualité.

Ainsi, pour éviter une éventuelle opprobre sociale, on gave des adolescents d’hormones pour leur imposer un sexe. Et l’on voit se développer cette catégorie des « trans- genres », sculptée aux hormones quand ce n’est pas au bistouri, à partir de jeunes individus qui auraient pu avoir une vie physiologiquement normale, dans le cadre désormais parfaitement installé de l’homosexualité. Concernant les adultes, les prises d’hormones et certaines chirurgies pour réellement changer de sexe sont, elles, des décisions personnelles.

En Allemagne, le ministre fédéral de la santé, Jens Spahn, a fait savoir que l’interdiction récente était un «important signal de la société allemande pour tous ceux qui sont hésitants quant à leur homosexualité: il est parfaitement normal d’être comme vous êtes […] l’homosexualité n’est pas une maladie. Rien que l’appellation «thérapie» est trompeuse. Ces soi-disant thérapies rendent les gens malades pas l’inverse.»

En France, à la fin de l’année 2019, deux députés ont préconisé la mise en place d’une législation spécifique contre ces «thérapies». En 1992, l’homosexualité a été exclue de la liste des pathologies psychiatriques. Pourtant, elle est toujours considérée comme une maladie par les organisateurs de ces pratiques dites “thérapies de conversion”.

Angelina Viva

Source SLATE