Régimes végétariens, végétaliens, véganes, voire antispécistes: les subtilités.

En appoint de l’article précédent, cette mise au point sur les attitudes différentes observées pour une alimentation détachée de la “filière animale”

Quatre attitudes alimentaires, voire philosophiques.

Le premier degré est celui des végétariens, celui d’éviter de manger de la viande mais aussi les produits de la mer.

L’argumentation repose sur le refus de la souffrance animale, depuis l’abattage d’un mouton jusqu’à la cuisson d’une langouste, en passant par les excès constatés lors de l’élevage et du transport de ces animaux.

Vient se greffer désormais une argumentation écologique et économique : les productions animales sont dispendieuses en céréales et en eau, et parallèlement, on a désertifié les océans, il est temps de consommer au plus juste des végétaux, qui sont par ailleurs délicieux.

Le troisième argument, lui aussi assez récent, est la mise en avant d’une diététique sans le tabou des acides aminés essentiels, à travers une connaissance plus fine de la physiologie.

Le second degré est celui des végétaliens, qui retranchent de leur régime alimentaire toutes les productions animales telles que le lait et le fromage, les œufs, et jusqu’au miel qu’on aura soustrait aux abeilles. En cause, les mauvaises pratiques de l’élevage industriel, mais aussi des considérations économiques de type « pourquoi prélever le lait d’un veau, pour le nourrir ensuite avec du lait en poudre … ».

Le troisième degré est celui des véganes, qui refusent toute forme d’exploitation des animaux, même en dehors de l’alimentation. Ils adopteront alors un régime végétalien, mais refuseront de porter des vêtements en cuir ou en laine, bien sûr de la fourrure, et éviteront précautionneusement d’utiliser des cosmétiques contenant des substances animales, ou bien testés sur des animaux.

Le quatrième degré est celui des antispécistes, qui militent pour une reconnaissance égale de toutes les espèces animales, sans distinction entre les animaux « utiles » (de ferme ou de compagnie), et les autres.

Il est à noter qu’en France, les considérations purement religieuses n’interviennent pas dans ces attitudes (contrairement à des pays comme l’Inde), les religions monothéistes qui ont cours chez nous ayant codifié la diététique et la consommation des animaux.